Les Tortues du Satuc

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Côté chronique, le marathon italien.

Avec ses victoires au marathon de Séoul 1988 (Gelindo BORDIN) et d’Athènes 2004 (Stefano BALDINI), l’Italie lavait l’affront de Dorando PIETRI au marathon de Londres en 1908.

Le 24 juillet 1908 a lieu le marathon des jeux olympiques de Londres. De la terrasse du château de Windsor où la princesse de Galles émit le désir d’assister avec ses enfants au départ de la course jusqu’au pied de la loge royale dans le stade de White City, les participants parcourent pour la première fois 42 kilomètres 195 mètres, une distance qui sera officialisée comme celle de tous les marathons.

En son temps, 490 avant Jésus-Christ, le messager Phidippides qui rapporta à Athènes la victoire depuis la ville de Marathon n’avait parcouru que 40 kilomètres.

Il y eut donc 385 yards ou 355 mètres supplémentaires qui ont porté préjudice à un italien du nom de Dorando PIETRI, jeune homme de 22 ans, vendeur de pizzas à Carpi en Emilie. Celui-ci entra en tête dans le stade dans un état d’épuisement total. Il fait très chaud ce jour-là. Le public est fasciné et horrifié à la fois. C’est l’hystérie collective quand PIETRI se relève pour retomber à nouveau. Cinq fois de suite. Tous ceux qui trouvaient sur la pelouse viennent lui porter secours et PIETRI franchit la ligne d’arrivée le premier en 2 Heures 54 minutes mais en étant porté. Il est alors disqualifié au profit de l’américain John HAYES, arrivé 34 secondes après lui. Le vaincu Dorando PIETRI devient un héros. Célèbre pour ne pas avoir gagné.

De tous les marathons olympiques, aucun n’a sans doute fait couler autant d’encre que celui de 1908. Le suspense et la douleur.
Dorando PIETRI, homme de petite taille, 1 m 59, est né en Emilie Romagne, Nord de l’Italie, dans une famille paysanne. Il a commencé très tôt à travailler comme apprenti dans une boulangerie.
Il s’est beaucoup entraîné pour le marathon de Londres 1908 et suite à cette course, il est devenu une célébrité, en Italie et à l’étranger. Paradoxalement, son échec a été la clé de son succès. Grâce à une série de courses-exposition aux Etats-Unis, il a fait fortune avant de revenir dans son pays natal et il y mourut le 17 février 1942 un peu dans l’anonymat, le monde de l’époque ayant d’autres soucis à ce moment-là.

Bonne semaine à tout le monde, peut-être beau temps

Votre cyberfacteur

Gilles Labourroire

Protégé : semaine du 5 au 9 janvier 2015

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