Les Tortues du Satuc

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Michel JAZY

Côté athlétisme cette semaine, je vous transporte au Japon, aux jeux de Tokyo 1964, dans le final du 5000 mètres. Un grand favori, notre Michel JAZY national. A 300 mètres de l’arrivée, sous la pluie, il démarre de manière violente, trop violente puisqu’il terminera finalement 4 ème, craquant à 100 mètres de l’arrivée. Avant et après son attaque, il s’est retourné moult fois, gagné par la peur de l’issue finale.

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=F1zYmckCaO8

 

 

C’est une grosse déception mais une foule nombreuse vient le réconforter à sa descente d’avion. Le grand favori, l’australien Ron CLARKE aura, lui aussi, raté les jeux. Pour se consoler, la France du demi-fond  découvre une femme, la bretonne Maryvonne DUPUREUR qui finira médaille d’argent du 800 mètres en 2 mn 1 seconde 9.

 

Mais comme le dit l’écrivain Primo LEVI, on tire davantage de ses erreurs que de ses succès. Qu’on se le dise.

 

 

En effet, 4 ans avant, contre toute attente, Michel ZAZY obtient la médaille d’argent du 1500 mètres des jeux olympiques de Rome en 1960 derrière le grand favori l’australien Herb ELLIOT. L’autre français Michel BERNARD qui finira 7 ème fut le grand animateur de cette course.

Son exploit est d’autant plus retentissant que la France rentre bredouille de médaille d’or.

La carrière de Michel ZAZY est lancée. Nous étions dans les années 1960 et il n’était pas rare d’interrompre le Palmarès des chansons de Guy LUX ou Cinq colonnes à la Une de Pierre DESGRAUPES pour filmer en direct à charléty une course-record de Michel ZAZY. Raymond MARCILLAC prenait ainsi l’antenne pour quelques 10 millions de téléspectateurs.

 

 

Mais en 1965, Michel ZAZY repart de plus belle. C’est  la saison des records du monde : mile, 2 miles, 2 000, 3 000, relais 4 fois 1500. C’est la revanche.

En 1966, il obtient le titre européen du 5000 à Budapest.

 

Il succède dans le panthéon du demi-fond national à un certain Jules LADOUMEGUE (médaille d’argent aux JO d’Amsterdam 1928 sur 1500) avant sa radiation pour professionnalisme mais aussi à un Jean BOUIN, médaille d’argent sur le 5000 des jeux de Stockholm 1912 avant de rencontrer un obus sur le front de Verdun le 29 septembre 1914.

 

Michel ZAZY est né le 13 juin 1936 à Oignies, dans le Nord. Elevé tout d’abord par ses grands-parents, immigrés polonais, depuis la séparation de ses parents, il connaît l’existence des familles de mineurs. Son père, mineur comme son grand-père, décèdera de la silicose.

 

A quatorze ans, il rejoint sa mère à Paris. Ses qualités athlétiques seront remarquées par René FRASSINELLI qui deviendra son entraîneur au CA Montreuil.

 

En 1956, il obtient sa première sélection avec l’équipe de France. Il voyage avec MIMOUN, partage sa chambre au village olympique de Melbourne, apprend vite.

Il est conseillé par Marcel HANSENNE, médaillé de bronze du 800 mètres de Londres 1948.

Et chose surprenante pour l’époque : le journal L’Equipe et son rédacteur en chef Gaston MEYER lui confie un poste de typographe dans le journal, lui permettant de s’entraîner dans de bonnes conditions. Les résultats ne peuvent que suivre. Pour la petite histoire, Michel BERNARD, natif de la même région du Nord,  s’entraînait seul en forêt après sa journée de travail comme manœuvre dans une usine. Un temps où l’athlétisme rimait avec usine et ouvrier.

A l’époque, les deux  hommes ne se parlaient pas, s’ignoraient. A quoi peut tenir un destin…Michel BERNARD a grandi avec l’ombre portée de son père mort à la dernière guerre.

 

L’histoire du demi-fond français, c’est un peu en raccourci l’histoire de notre identité nationale

 

 

Actuellement, Michel ZAZY réside sur la côte landaise. On lui doit le parcours Feriascapade de Dax que les coureurs-festayres habitués des fêtes d’août connaissent bien.

 

programme de la 1ère semaine de la saison 2018-2019, semaine du 27 au 30 août 2018

Nous reprendrons la 1ère séance mardi 28 août.

Pas de PPG ce lundi 27 août

 

Mardi :

19 H : stade de Faucher, RDV secrétariat

Circuit « oncopole »

Format de 1 H à 1 H 15 mn maximun, départ de Faucher et retour à Faucher

Rappel des consignes de sécurité avant de sortir de Faucher

 

Jeudi :

19 H : stade de Faucher, RDV secrétariat

Circuit « urbain, berges de Garonne »  5 km à vitesse rapide

Format de 1 H maximum

Rappel des consignes de sécurité avant de sortir de Faucher

La Croatie

Qui dit Athlétisme en CROATIE pense inévitablement à la sauteuse en hauteur, une icône en son pays, Blanka VLASIC.

Vous ne pouvez pas avoir oublié son visage, celui de Blanka VLASIC, quadruple championne du monde, médaille d’argent au JO de PEKIN 2008 et qui  détient toujours la deuxième performance mondiale de tous les temps avec 2,08 m. Toujours placée, jamais championne olympique. Une malédiction croate.

 

https://www.youtube.com/watch?v=YTwTfDeLtUM

 

Si le record du monde masculin du saut en hauteur (le cubain SOTOMAYOR, 2m45 en 1992) commence à dater, que dire alors du record du monde féminin, toujours la propriété de la bulgare Stefka KOSTADINOVA avec 2m09 établi en 1987 à Rome, aux championnats du monde. La croate Blanka VLASIC tout comme  l’allemande Ariane FRIEDRICH ont laissé passer leur chance.

 

Stefka KOSTADINOVA qui est devenue Ministre des Sports de la Bulgarie en 2003 est une adepte du Fosbury. Il faut remonter à 1977 et à l’allemande de l’est Rosemarie ACKERMANN, la « BRUMEL féminin » championne olympique à Montréal, première femme à avoir franchi les 2 mètres pour se replonger dans la technique traditionnelle du rouleau ventral. Fin d’une époque

Au même moment, l’allemande Ulrike MEYFARTH (championne olympique chez elle à MUNICH 1972) et plus tard l’italienne Sara SIMEONI ouvrent l’ère des fosburystes féminins.

Nouvelle ère. On ne s’en plaindra pas. L’athlétisme rime désormais avec esthétisme.

 

 

La CROATIE rime aussi avec force. Sandra PERKOVIC est devenue double championne olympique du disque féminin  à LONDRES 2012 et RIO 2016 sans oublier Sarah KOLAK, championne olympique du javelot féminin à RIO 2016.

 

https://www.youtube.com/watch?v=UnpBbcIa3zA

 

La Croatie est un pays d’Europe centrale et du Sud, ayant  une forme particulière qui ressemble à un croissant ou un fer à cheval, population de 4 millions d’habitants sur 57 000 km2, indépendant depuis 1991 suite à la guerre de l’ex-Yougoslavie.

Elle est entourée par la Slovénie, la Hongrie, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine et le Monténégro. Sa capitale est ZAGREB et elle est membre de l’Union européenne depuis 2013.

 

Son histoire a été très mouvementée. On ne remontera pas au Moyen-Age.

En 1941, après l’invasion de la Yougoslavie par les forces Allemandes et italiennes, la Croatie devient un état satellite de l’Italie et de l’Allemagne nazie confié au mouvement indépendantiste et fasciste des « oustachis », dirigés par Ante PAVELIC, une figure sombre. Les « oustachis » mettent en place une politique de persécution des populations serbes et juives et des résistants antifascistes croates, qui causa des dizaines de milliers de morts.

La Croatie est libérée en 1945 sans intervention alliée par les seuls partisans, contrairement aux régions orientales de la Yougoslavie où les partisans reçoivent l’appui de l’Armée rouge.

 

Après la chute du mur de Berlin en 1989, la CROATIE après des heurts sérieux avec la SERBIE accède à l’indépendance en 1991. Le démantèlement de l’ex-Yougoslavie est en cours et conduira à une guerre des Balkans (1992-1996)

Un peu d’un  « dessous des cartes » pour comprendre ce monde complexe des Balkans.

https://www.youtube.com/watch?v=LyteLPglqDA

Actuellement, la présidente est  l’ancienne ministre des affaires étrangères Mme KOLINDA GRABAR-KITAROVIC et le premier ministre est le conservateur Andrej PLENKOVIC.

Drapeau de la Croatie

 

Le drapeau croate est composé de trois bandes horizontales de largeurs égales de couleurs rouge (en haut), blanche (au milieu)  et bleue (en  bas)  ou couleurs pan-slaves. Les armoiries de la Croatie figurent au centre, se superposant aux trois bandes. Le blason se compose d’un écu principal (un damier de 13 carrés rouges et de 12 carrés blancs) surmontée par cinq boucliers plus petits qui forment une couronne; les petits boucliers portent les symboles des cinq régions historiques. Ce sont (de gauche à droite) : la Croatie, Dubrovnik, la Dalmatie, l’Istrie et la Slavonie.

L’Océanie

Cette semaine, nous partons pour l’Océanie (Australie et Nouvelle Zélande)

Cathy FREEMAN est le symbole des Jeux Olympiques de SYDNEY 2000. Australienne d’origine arborigène, elle remporte le tour de piste (400 mètres). Médaillé d’argent à ATLANTA 1996 derrière Marie José PEREC, double championne du monde en 1997 et 1999, elle obtient enfin  la consécration.

 

https://www.youtube.com/watch?v=xNmuyxlZ9Kk

 

Combinaison pour FREEMAN, porte dérobée pour PEREC.

 

L’Australie est un pays continent de 7 686 000 Km2 (France 550 000 km2) pour 23 millions d’habitants.

Sa capitale est Canberra. Les grandes villes sont côtières : Sydney, Melbourne, Brisbane, Perth et Adelaïde. Le nom Australie provient du latin australis (du Sud, austral). L’Australie se compose en fait de 2 îles : l’Ile principale (99 % du territoire australien) et l’île de Tasmanie, au sud. La plus grande partie du territoire australien est couverte de zones désertiques ou semi-arides, connaissant des incendies très meurtriers.

 

C’est James COOK qui en  1770 prend possession des deux tiers de l’Australie. Les arborigènes sont décimés. Certains parlent même de génocide. Le Premier ministre demande en 2008 pardon pour cette politique. Cathy FREMAN aura aidé à sa façon à cette reconnaissance.

 

L’Australie aura joué un rôle décisif dans l’issue de la 1ère guerre mondiale. 60 000 australiens y sont morts, une grande partie en France, à la bataille de la Somme.

 

Le sport est très populaire. Le criket, l’Australian Rules Football (football australien) et le rugby à XIII sont les sports d’équipes les plus populaires. Paradoxalement, le rugby à XV reste minoritaire.

L’Australie a accueilli deux éditions des jeux Olympiques : MELBOURNE 1956 et SYDNEY 1960.

Le meilleur sportif australien en nombre de médailles olympiques gagnées est le nageur Ian THORPE avec 9 médailles dont 5 d’or. En 1960, le demi-fond australien est à l’honneur. Herb ELLIOTT, à l’époque recordman du monde du 1 500 mètres en 3 minutes 35 secondes, remporte la médaille d’or aux jeux de ROME 1960 devant Michel JAZY.

 

Le demi-fond mondial des années 1960 est donc dominé par les îliens du Sud austral.

Le Néo Zélandais Peter SNELL réalise un doublé 800 mètres / 1 500 mètres au JO de TOKYO 1964 après avoir été sacré champion olympique du 800 mètres à Rome 4 ans auparavant. Il reste une référence dont s’est approché un autre néo-zélandais John WALKER, vainqueur du 1 500 mètres des JO de MONTREAL 1976.

Le 2ème grand pays d’Océanie est bien la Nouvelle Zélande, située à environ 2 000 km de l’Australie, composée de 2 îles, celle du Nord, peu montagneuse et volcanique et celle du Sud, plus grande et montagneuse. La  superficie totale est de 268 000 km2 pour une population de 4,5 millions d’habitants. Le Pays du long nuage blanc.

La capitale est Auckland ; Ce qui vient en premier quand on aborde ce pays est son équipe de rugby (les fameux All BLACKS)

Les peuples premiers, en l’occurrence les Maoris, ont dû faire face à l’arrivée des Anglais. Aujourd’hui, la jeunesse maorie est en protestation voire en rébellion, victime d’injustices sociales et raciales. Mais le sport reste néanmoins le ciment essentiel de la société néo-zélandaise.

Comme l’Australie, la Nouvelle Zélande a envoyé des contingents de soldats qui sont venus mourir en France durant la 1ère guerre mondiale. « Per Angusta ad Augusta » citation inscrite aux frontons des collèges néo-zélandais en hommage aux morts du Pacifique sur les terres de Champagne et d’ailleurs en 1914-1918. (Vers les sommets par des chemins étroits)

Aujourd’hui, la star de l’athlétisme néo-zélandais est une lanceuse de poids : Valérie ADAMS, double championne olympique PEKIN 2008 et LONDRES 2012. 1 m 96 pour 122 kg, elle a de quoi faire peur à ces compatriotes rugbymans. Attention si vous la croisez.

De son côté, l’Australie remporte quelques belles médailles aux derniers jeux : Au 50 km marche de LONDRES 2012, Jared TALLENT remporte l’or après l’argent obtenu à PEKIN. Il obtiendra de nouveau l’argent à RIO 2016.

La spécialiste du 100 mètres haies  Saily PEARSON remporte l’or à LONDRES 2012 après l’argent à PEKIN 2008. De son côté, Steven HOOKER remporte la perche au JO de PEKIN 2008.

Drapeau de l'Australie

Le drapeau de l’Australie est bleu avec, dans le quart supérieur du côté de la lance, l’Union Jack. Dans le quart du dessous se trouve l’Étoile de la fédération, une étoile blanche à sept branches, six branches pour chacun des six États (le Queensland, la Nouvelle-Galles du Sud, le Victoria, la Tasmanie, l’Australie-Méridionale et l’Australie-Occidentale) et une branche pour les deux territoires (le Territoire de la capitale australienne et le Territoire du Nord). L’autre moitié du drapeau représente la constellation de la Croix du Sud en blanc avec une petite étoile à cinq branches et quatre autres à sept branches.

 

La Turquie

La spécialiste turque du 1 500 mètres, championne olympique à LONDRES 2012, Asli Cakir ALPTEKIN symbolise le dynamisme mais aussi la face noire de l’athlétisme turc : le dopage.

 

La turque ALPTEKIN devance sa compatriote Gamze BULUT. Ce doublé olympique est le triomphe de la Turquie émergente devant les coureuses du Kenya, de l’Ethiopie, des Etats-Unis et de la Russie.

https://www.youtube.com/watch?v=lWzqfiWRE9Q

 

Pas de chance, un an après, l’athlète championne olympique est convaincue de dopage par la Fédération Internationale d’Athlétisme. Fin de carrière.

 

Cette médaille d’or faisait pourtant  suite aux deux médailles d’argent obtenus à PEKIN 2008 sur 5 000 et 10 000 mètres par une coureuse éthiopienne naturalisée turque : Elvan ABEYLEGESSE.

La Turquie a pris l’habitude de faire son marché en Ethiopie, au Kenya, dans d’anciennes républiques soviétiques, dans la minorité turque de Bulgarie.

 

Fort comme un turc a un sens : Le lanceur de marteau Esref APAK est vice-champion olympique à ATHENES 2004 mais il est  rattrapé depuis par la patrouille. Le dopage touche donc  tout le monde.

 

Si ce n’est pas le dopage, c’est l’argent qui achète des muscles annonçant la mondialisation du sport.

De plus, une reconnaissance géopolitique se fait actuellement jour.

Un peu à l’image de l’ancienne RDA dans les années 1970-1980. Il faut prouver quelque chose sur la scène internationale.

 

En 2016, aux JO de RIO, le turc Yasmani COPELLO remporte la médaille de bronze sur le 400 mètres haies.

 

Plus fort, en 2017 aux championnats du monde de LONDRES, Ramil GULIYEV, athlète azéri naturalisé turc en 2011, remporte à la surprise générale le 200 mètres devant la star Van NIEKERT

http://www.trt.net.tr/francais/video/sport/le-turc-guliyev-champion-du-monde-au-200-metres

 

 

Arrêt sur image d’un pays paradoxe. La Turquie, 780 000 km2, presque 80 millions d’habitants, est un pays situé aux confins de l’Asie et de l’Europe. Elle a des frontières avec la Grèce, la Bulgarie, la Géorgie, l’Arménie, l’Azerbaïdjan, l’Iran, l’Irak et la Syrie. Elle a toujours fait le lien entre l’Orient et l’Occident. Aujourd’hui, c’est un pays émergent. Son économie en pleine croissance veut rencontrer l’Europe. Des oléoducs d’importance géostratégique traversent son territoire. Sa capitale politique est Ankara, au centre de la Turquie partie asiatique ou Anatolie; sa capitale économique est Istanbul (ancienne BYSANCE puis ancienne CONSTANTINOPLE, aux confins de l’Europe, ce qu’on appelle la Thrace orientale.

 

La géographie ici plus qu’ailleurs commande l’histoire. La date clé est 1453. Cela marque la prise de la ville de Constantinople par les troupes ottomanes de MEHMED II. C’est la fin de l’empire romain d’Orient ou empire Bysantin, excroissance de la Chrétienté dans cette partie du monde.

Les chrétiens d’Orient, slaves, grecs, arméniens, plutôt pauvres et démunis, font dorénavant plus confiance aux ottomans qu’à Rome. Ils se convertissent à l’islam. Fin d’une époque.

 

La défaite à la bataille de Vienne en 1863 marque le début de la fin de l’empire ottoman. Les balkans redeviennent indépendants. En 1913, les « jeunes turcs » (parti Union et Progrès) accèdent au pouvoir. Entre 1915 et 1917, ils sont à l’origine du génocide arménien : les deux tiers de la population arménienne d’Anatolie, soit plus d’un million de personnes, sont exterminés sans que les puissances occidentales n’interviennent. La fin de la 1ère guerre mondiale signe la fin de l’empire ottoman. Il faut redessiner les frontières. Ce sera fait au traité de Lausanne de 1923 : la Turquie se construit sur l’Anatolie (partie Asie) et sur  la Thrace orientale (partie Europe). La Turquie devient une république, un état laïc et Mustapha KEMAL en devient le 1er président. Dans la foulée, la révolte kurde de 1925 est réprimée. La Turquie, neutre puis pro-alliée durant la 2ème guerre mondiale,  s’affirme comme un grand pays de la Région. En 1974, son intervention militaire rapide à Chypre provoque la chute des colonels en Grèce, qui avaient comme projet le rattachement de Chypre à la Grèce.

 

Aujourd’hui, la société turque est à la croisée des chemins : intégrer l’Europe, freiner les forces religieuses, renforcer la démocratie, se positionner dans un Orient instable et en guerre, se confronter à sa mémoire : reconnaissance du génocide arménien, autonomie des kurdes,…Autant de défis. Comme celui d’organiser un jour les Jeux olympiques à Istanbul.

 

La semaine dernière, le président Recep ERDOGAN, de nouveau réélu avec 52 % des voix, soutenu par un parti  islamo-conservateur (AKP) concentre tous les pouvoirs et a comme principal objectif de combattre la rébellion kurde du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). En Syrie voisine, la Turquie et les EU pourtant alliés au sein de l’OTAN sont devenus antagonistes. La Turquie d’ERDOGAN, qui combat là aussi la forte présence kurde en Syrie et Irak s’appuie sur la Russie de POUTINE et la Russie de POUTINE s’appuie sur la Turquie d’ERDOGAN. Comme un dessous des cartes et une des complexités du monde proche oriental

Drapeau de la Turquie.

 

 

 

 

Le drapeau de la Turquie consiste en une lune décroissante et une étoile à cinq branches, les deux de couleur blanche, sur un fond rouge, rappelant le drapeau de l’ex-Empire ottoman.

 

Pour finir, le groupe a FILETTA, groupe polyphonique corse (la complainte du temps qui passe)

https://www.youtube.com/watch?v=FU-wBJ4r3f0

et Patrizia GATTACECA, la corse au féminin

https://www.youtube.com/watch?v=qg_A29XKHYU

 

 

 

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Détails

 

La Pologne

La Pologne est aussi (comme la France) une grande nation de la perche. Son héros s’appelle Wladyslaw KOZAKIEWICZ. En franchissant 5 m 78, nouveau record du monde, il devient champion olympique à MOSCOU 1980 et surtout il répond par un bras d’honneur au public russe, très chauvin et surtout hostile. Originaire de Gdansk, KOZA surnommé le marin de la Baltique annonce aussi une autre histoire : l’honneur de la Pologne et la fin du communisme dans les pays de l’est.

 

 

Les 20 et 50 km sont les 2 épreuves olympiques de la Marche athlétique. Il est très difficile de doubler et surtout de gagner sur les 2 tableaux. L’exploit, c’est donc le polonais vivant à l’époque en France (Tourcoing) Robert KORZENIOWSKI qui l’a réalisé : doublé historique sur 20-50 km au JO de SYDNEY 2000. Et dire qu’aux JO de  BARCELONE 1992, il fût disqualifié à 500 mètres de la ligne d’arrivée du 50 km alors qu’il était 2ème. Belle revanche. KORZENIOWSKI remporte ensuite l’or du 50 km de MONTREAL 1976. Il récidivera toujours sur le 50 km marche en 2004 à ATHENES. Fort.

 

La Pologne est un pays de lanceurs. Fort comme un polonais. Le lanceur de poids Tomasz MAJEEWSKI remporte l’or olympique à LONDRES 2012 après celui de PEKIN 2008. En 2016, la lanceuse de marteau Anita WLODARCZYK est championne olympique à RIO, après avoir obtenu une médaille d’argent à LONDRES 2012.

 

On s’excusera de ne pas citer tous les champions et championnes olympiques de Pologne (saut en hauteur, 3 000 mètres steeple, relais, disque,…)

 

 

La Pologne est un pays de 38 millions d’habitants sur 312 000 km2, capitale VARSOVIE. Le pays est entouré à l’ouest par l’Allemagne, au sud par la République Tchèque et la Slovaquie, à l’est par l’Ukraine et la Biélorussie, au nord par l’enclave russe de Kaliningrad et la Lituanie. Deux grands fleuves (l’ODER et la VISTULE) se jettent en mer Baltique.

 

Son histoire a été tragique suite à l’envahissement du pays par l’Allemagne en 1939, déclenchant la 2ème guerre mondiale et provoquant la mort de 6 millions de polonais. Shoah et ghetto de Varsovie rappellent cette histoire douloureuse. A la fin de la 2ème guerre mondiale, la Pologne est amputée par l’URSS d’une partie orientale même si elle récupère quelques territoires à l’ouest sur l’Allemagne. Elle devient un état satellite de l’URSS jusqu’en 1989. Aujourd’hui, c’est un pays européen très dynamique au niveau économique. Sur le plan politique, c’est un gouvernement conservateur emmené par Mateusz MORAWIECKI. Le président du conseil européen est un polonais Donald TUSK

 

Le drapeau de la Pologne se compose de deux bandes horizontales de couleur blanche et rouge.

Les deux bandes sont de dimensions égales. La bande supérieure est la bande blanche, la bande rouge occupant la moitié inférieure. Les couleurs du drapeau remontent  au 13ème siècle. A l’époque les emblèmes du pays étaient l’aigle blanc et le bouclier rouge.

 

 

Drapeau de la Pologne

 

 

L’Espagne

Partons pour un pays voisin : l’Espagne

Aux JO de BARCELONE 1992, le pays organisateur, l’Espagne, réalise sur l’ensemble des jeux une belle moisson : 22 médailles dont 13 en or. L’Espagne se classe 6ème au classement final des médailles.

 

L’Athlétisme espagnol avec 2 médailles d’or (1 500 mètres et 20 km marche Masculin) symbolise une Espagne sportive et athlétique en plein renouveau. Le décathlon avec Antonio PENALVER (argent)  et le saut à la perche avec Javier GARCIA (bronze) sont aussi à l’honneur dans le stade catalan.

 

La 1ère médaille d’or vient de Fermin CACHO. A la surprise de tous, il remporte le 1 500 mètres dans une course lente et technique. Les deux premiers tours de l’épreuve sont couverts plus lentement que ceux du 1 500 mètres féminin.

Ce titre n’est pas un hasard. CACHO a remporté trois médailles d’argent (championnat du monde

Et JO de 1996). De 1997 à 2013, il détenait même le record d’Europe du 1 500 mètres en 3 mn 28 s 95, avant que l’extra-terrestre Mo FARAH ne s’en empare. CACHO perpétue la tradition espagnole du demi-fond avec Juan Manuel ABASCAL, médaillé de bronze du 1 500 mètres de 1984 derrière COE et CRAM.

 

A la même époque, toujours les années 1990,  l’Espagne domine le monde du marathon avec Martin FIZ (champion du monde 1995) et Abel ANTON (double champion du monde 1997 et 1999)

 

Néanmoins, la marche reste la plus grande réussite de l’athlétisme espagnol. A BARCELONE 1992, le catalan Daniel PLAZA remporte le 20 km marche. Il devient le 1er espagnol à remporter une médaille d’or en Athlétisme. Ensuite, contrôle positif. Ce sera Fin de carrière. Il annonce pourtant une génération nouvelle de grands marcheurs avec Valenti MASSANA (3ème en 1996 sur le 50 km) Maria VASCO (3ème du 20 km de SYDNEY 2000) et Francisco Javier FERNANDEZ (2ème du 20 km d’ATHENES 2004)

 

L’Espagne s’est ensuite diversifiée avec de bons résultats en 3 000 mètres steeple féminin (Marta DOMINGUEZ, championne du monde à BERLIN 2009) mais aussi en saut en longueur et lancer du poids, côté masculin. Ceci dit, le compte n’y est pas. L’Espagne pourrait mieux faire en athlétisme. Et cela malgré deux belles médailles au JO de RIO 2016 : une d’or pour la sauteuse en hauteur Ruth BEITIA, 37 ans, l’espagnole la plus âgée à remporter une médaille d’or olympique ; une d’argent pour Orlando ORTEGA, d’origine cubaine, sur 110 mètres haies.

 

 

L’Espagne est un pays de 50 millions d’habitants pour une superficie de 504 000 km2 (France : 550 000). C’est un état central avec trois niveaux d’administration locale : 17 communautés autonomes, 50 provinces, 8 000 municipalités. Capitale : Madrid. C’est surtout un grand ancien pays colonial avec à ce jour plus de 500 millions d’hispanophones à travers le monde. Retour en arrière.

 

L’empire espagnol dura de 1516 à 1898. Il s’agit d’un empire colonial de portée mondiale avec la possession par l’Espagne,  en Europe,  des territoires aragonais dans la Méditerranée (sud de l’Italie actuelle) des Pays-Bas et de la Belgique ainsi que de territoires en Allemagne actuelle et en Franche Comté ; l’Amérique du Sud (hors le Brésil) ; l’Amérique Centrale actuelle et les Philippines.

 

Les rois catholiques (Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon, de 1492 à 1516) et ensuite la lignée des HABSBOURG avec Charles QUINT (de 1519 à 1556) et son fils Philippe II (de 1556 à 1598) ainsi que  les conquistadors (CORTES, PIZARRO) ont permis l’édification de ce grand empire.

 

Ensuite commence la décadence en 1700. Les HABSBOURG n’ont pas de descendance mâle. Le petit fils de Louis XIV devient roi d’Espagne sous le nom de Philippe V. C’est la dynastie des Bourbons d’Espagne qui débute.  Napoléon voudra bien s’emparer de l’Espagne en 1808 mais devra y renoncer devant la révolte populaire aidée en cela par l’intervention militaire britannique.

 

Les dernières colonies (Cuba, Philippines, Porto Rico) quittent la couronne espagnole en 1898 après la guerre hispano-américaine.

 

La 2ème république chasse en 1931 suite aux élections municipales la monarchie des Bourbons. Elle sera restaurée en 1975 par Juan Carlos. Aujourd’hui, Felipe VI, actuel roi d’Espagne, a succédé à son père en 2014. On lui souhaite bonne chance car la Catalogne et sa capitale BARCELONE revendiquent un statut d’Etat indépendant.

 

Drapeau de l'Espagne

Le drapeau national espagnol est formé de trois bandes horizontales, rouge, jaune et rouge, la bande jaune étant deux fois plus large que chacune des deux bandes rouges. Sur la bande jaune, décalées vers la hampe, figurent les armoiries de l’Espagne avec des couleurs fréquentes dans l’héraldisme ibérique : or sur rouge est l’emblème traditionnel de la Castille, les pals rouges sur jaune celui des royaumes d’Aragon. Le lion symbolise le Royaume de Léon et la grenade en bas, témoin du royaume de Grenade. Au centre du fanion, on retrouve le symbole de la famille royale, les deux colonnes d’Hercule étant également représentées de part et d’autre, symboles des îles Canaries et Baléares.

 

Ici, un  « dessous des cartes » sur l’Espagne :

 

https://www.youtube.com/watch?v=rWk6oWAeRLY

La Belgique

 

La Belgique est bien une grande terre d’athlétisme, une terre de coureurs. Il n’y a pas que le cyclisme en Belgique et Eddy MERCKX comme icône.

 

Gaston ROELANTS reste une figure emblématique de la course à pied. Il fut champion olympique du 3 000 mètres steeple aux JO de TOKYO 1964. Il fut le 1er athlète sous la barrière des 8 minutes 30 au 3 000 mètres steeple.

Longue carrière du 3 000 mètres steeple au marathon, entrecoupée de blessures au genou. Il finira en 1972 recordman du monde sur 20 km et sur l’heure.

 

 

Gaston ROELANTS perpétue une tradition belge du demi-fond, 800 mètres au 10 000 mètres.

De Roger MOENS, un temps recordman du monde du 800 mètres, médaillé d’argent au 800 mètres des Jeux de Rome 1960 à Ivo VAN DAMME, double médaillé d’argent au JO de MONTREAL 1976 sur 800 mètres et 1 500 mètres. VAN DAMME représentait l’un des plus grands espoirs de l’athlétisme belge et mondial avant qu’un tragique accident de la route ne l’emporte définitivement en décembre 1976 à l’âge de 22 ans. Cruel. Aujourd’hui est organisée chaque année à Bruxelles une célèbre réunion internationale d’athlétisme portant le nom de Mémorial Van Damme. Une étoile filante est passée.

 

 

Sur 5 000 et 10 000 mètres,  la Belgique n’est pas en reste : Emile PUTTEMANS est vice-champion olympique du 10 000 mètres de MUNICH 1972 derrière la star finlandaise Lasse VIREN. PUTTEMANS a détenu un temps le record du monde du 5 000 mètres en 13 mn 13 s (tout rond, facile de s’en souvenir). C’était en 1972. Aujourd’hui, le record d’Europe du 5 000 mètres est toujours la propriété du belge d’origine marocaine Mohammed MOURHIT : 12 mn 49 s 71, établi en 2000 au Mémorial Van Damme. MOURHIT qui détient aussi toujours la meilleure marque européenne sur le 3 000 mètres : 7 mn 26 s 62. Dommage que cet athlète prometteur fut suspendue pour usage de drogues entre 2002 et 2004.

 

N’oublions pas, pour rester dans ces années 1970, le marathonien Karel LISMONT, médaillé d’argent à MUNICH 1972, médaillé de bronze à MONTREAL 1976.

 

Plus près de nous, la Belgique doit son salut olympique grâce à deux femmes : la sprinteuse Kim GEVAERT qui a amené le relais féminin belge à la médaille d’argent sur 4 fois 100 mètres au JO de PEKIN 2008 et la sauteuse en hauteur Tia HELLEBAUT, médaille d’or aux JO de PEKIN 2008, devant la très grande favorite, la croate Blanca VLASIC. HELLEBAUT, qui revient à la compétition de haut niveau, après ses maternités. A saluer.

 

 

La Belgique de l’athlétisme aujourd’hui, ce sont les frères BORLEE (Kévin, Jonathan, Dylan) spécialistes du 400 mètres plat et formant l’un des relais 4 fois 400 mètres les plus performants au niveau européen. Ils leur manquent une médaille olympique. La star de l’athlétisme belge est actuellement une femme : Nafissatou THIAM, championne olympique de l’heptathlon aux JO de RIO 2016.

 

La Belgique, un pays de 30 000 km2 pour 11 millions d’habitants, capitale Bruxelles.

Une de ses devises : l’Union fait la force. Néanmoins, elle est depuis longtemps marquée par des tensions entre Flamands, d’expression néerlandaise  (60 % de la population avec des villes comme Anvers et Bruges) au nord et Wallons francophones (40 % de la population avec des villes comme Liège et Charleroi) au sud. Au cours de l’histoire, la Belgique, partie des 17 provinces des ducs de Bourgogne au 15 ème siècle, puis de l’empire de Charles Quint, roi d’Espagne, a toujours évité l’annexion à la France et à l’Allemagne. Elle devient un état indépendant vers 1830. Mieux, au 19ème siècle, elle s’impose à l’extérieur par la colonisation du Congo (belge) comprenant entre autres les actuels Rwanda et Burundi. Cette colonie de 77 fois plus grande que l’empire devient indépendante en 1960. La Belgique comme la France rentrent dans le rang.

 

Le commerce international qui se développe à la fin du 19ème  siècle profite aux Flandres alors que la Wallonie, dont l’économie était avant tout bâtie sur les industries lourdes et l’exploitation du charbon, est durement touchée par les conséquences de la crise de 1929. D’autre part, entre les deux guerres mondiales, des épisodes isolés accroissent le fossé entre les deux communautés. A partir de 1930, le gouvernement central décide ainsi d’instaurer l’emploi exclusif du néerlandais en Flandres et du français en Wallonie dans l’administration et les écoles.

Aujourd’hui, la Belgique est dirigée depuis 2014 par le libéral francophone Charles MICHEL mais dominé par les nationalistes de l’Alliance NéoFlamande (NVA). L’enjeu linguistique est toujours sous-jacent.

Pour finir, il y aura toujours une Belgique éternelle, celle de Jacques BREL. Est-il bon de rappeler ses origines flamandes quand il chante AMSTERDAM ou le plat pays.

Drapeau de la Belgique

Le drapeau de la Belgique est composé de trois bandes verticales : noire, jaune et rouge et pour armes le Lion du Royaume de Belgique avec la légende : l’union fait la force ».

La Chine

Cette semaine, nous partons pour la Chine.

Qui se souvient encore aujourd’hui de Wang JUNXIA et Qu YUNXIA, ces athlètes chinoises qui ont été de longues années depuis 1993 recordwoman du monde du 10 000 mètres, du 3 000 mètres.

On les découvre au mois d’août au championnat du monde de Stuttgart  1993. Elles raflent tous les titres. Et puis disparaissent.

En rentrant à PEKIN, Wang JUNXIA, 1 m 60, 45 kg,  dont on ne sait pas grand-chose au niveau familial, réalise 29 minutes 31 secondes 71 aux 10 000 mètres, soit 42 secondes de moins que l’ancien record détenue à l’époque par la norvégienne Ingrid KRISTIANSEN.

 

Elle remporte le 5 000 mètres des jeux d’Atlanta 1996 et est médaillée d’argent sur le 10 000 mètres.

 

D’énormes suspicions de dopage portent sur les performances de la chinoise  Melle Junxia  WANG comme sur celles de nombreux sportifs chinois au cours de la décennie 1990-2000. Dans la province du Liaoning, son entraîneur avait formé une équipe de coureuses de demi-fond exceptionnelle. À base de « soupe de sang de tortue à carapace molle » et d’une discipline de fer, digne des troupes d’élite, ses athlètes vont réussir des performances extraordinaires.

Melle WANG détient  toujours le record du monde féminin du 3 000 mètres en 8 min 06 s 11 réalisée en 1993. C’est bien de décortiquer sa foulée mais aussi de voir le port de tête, la ligne d’épaule. Même si c’est dopé, c’est parfait dans la mécanique. On peut et on doit s’en inspirer.

http://www.youtube.com/watch?v=PrFfqG92HJk

 

Aujourd’hui, WANG vit aux E-U après avoir quitté la Chine.

 

Aux jeux olympiques d’ATHENES 2004, Huina XING remporte le 10 000 mètres, perpétuant une dernière fois la tradition féminine chinoise du fond.

 

De son côté, Qu YUNXIA, 1 m 70, 58 kg, pulvérise en 3 mn 50 secondes 46 l’ancien record du monde du 1500 mètres de la russe Tatyana KAZANKHINA, la première femme sous les 4 minutes dans la discipline.

 

Le record du monde du 5 000 mètres est aussi jusqu’en 1997 une propriété chinoise. Les coureuses éthiopiennes DEFAR puis Tirunesh DIBABA ayant toutes les peines du monde pour s’en emparer.

 

Le mystère s’épaissit. On est en plein mystère. Elles sont entraînées par Ma JUNREN.

On a tout écrit pour expliquer ce phénomène : entraînement en altitude de longue durée, détections, absorption de décoctions de sang de tortues mais aussi transfert des méthodes hormonales, en usage dans les années 1970 en RDA.

Néanmoins, les contrôles inopinés, décrétés par l’instance internationale coïncident avec la régression collective des athlètes victorieuses à Stuttgart. Pour Robert PARIENTE, « l’absence de contrôles de sexe chromosomiques pourrait laisser passer des cas d’hermaphrodisme caractérisés ».

 

De son côté, Ma JUNREN, redevenu entraineur dans sa province, a vu ses athlètes le quitter l’une après l’autre. Elles lui reprochaient sa trop grande rigueur disciplinaire.

 

Si l’énigme chinoise n’est pas déchiffrée, une domination est passée. C’est peut-être la fin des robots.

 

En 1989, la Chine, pays de 1,3 milliard d’habitants, 9.5 millions de km2 contenant 20 fois la France, a connu un immense espoir de démocratie, baptisé le Printemps de Pékin. Le pouvoir, crispé sur ses dogmes archaïques, lance le 4 juin 1989 ses chars sur des manifestants désarmés. Il vient de mater selon ses termes l’émeute contre-révolutionnaire.

Il va en ressortir une frénésie de reconnaissance au niveau international. Au niveau sportif, la Chine est actuellement la deuxième nation sportive au monde derrière les Etats-Unis. Aux jeux olympiques de Pékin, la Chine finit pour la première fois au sommet du classement avec 51 médailles d’or contre 36 aux Etats-Unis et surtout sans médailles en Athlétisme. Les chasses gardées traditionnelles du sport chinois : le plongeon, le tennis de table, l’haltérophilie, le badminton, la gymnastique se sont élargies aux sports de référence et aux sports collectifs. En athlétisme, le spécialiste du 110 mètres haies, Liu XIANG, ancien recordman du monde et malgré sa désillusion aux jeux de Pékin, en est l’actuel porte-drapeau.

 

La Chine a énormément changé depuis les années 1990, réformant son économie et l’ouvrant aux investissements étrangers, devenant membre de l’Organisation Mondiale du Commerce et développant rapidement ses infrastructures dans le domaine de la technologie. Cependant, les réformes économiques ont abouti à des inégalités croissantes entre les différentes régions de Chine : le fossé s’est creusé entre les régions côtières urbaines riches et les provinces rurales intérieures pauvres.
Les violations des libertés d’expression, d’association et d’information persistent largement. Depuis la fin des années 1990, le nombre de personnes condamnées chaque année à la rééducation par le travail ou exécutées reste le même. Des affaires de corruption ont atteint les cadres du parti ou leur famille. La Chine est à la croisée des chemins idéologiques. Le fait d’en appeler actuellement au retour du philosophe CONFUCIUS, adepte de l’harmonie, de la sagesse et de l’entraide, n’est pas neutre.

 

Finie la période historique du maoïsme, celle de la campagne des Cent Fleurs (1957) le Grand bond en avant (1958) la Révolution culturelle (1966) qui a débouché sur des famines et des chaos dont l’actuel film long de 8 heures présenté à Cannes « les âmes mortes » du cinéaste Wang BING revient sans concession sur les victimes du grand bond en avant. Restent toujours la structure politique et idéologique de la République Populaire de Chine, fondée le 1er octobre 1949 par Mao Zedong et la « sinisation » croissante du Tibet, envahi militairement en 1950.

 

En une ou deux générations, la Chine a réussi à sortir de la pauvreté maoïste pour se hisser au rang de deuxième puissance économique mondiale. Sans le dire, on soupçonne l’ambition du secrétaire général du parti communiste chinois M. Xi JINPING : dépasser les Etats-Unis, ouvrir de nouvelles « routes de la soie » et imposer un nouvel ordre mondial type « Pax sinica ». Un seul indice, voici le classement des 10 plus grandes villes chinoises en population intra-muros. Impressionnant. 1SHANGHAI (15 millions d’habitants) 2PEKIN (13) 3CANTON (12) 4SHENZEN (12) DONGGUAN (8) TIANIN (7) HONG-KONG (7) 8WUHAN (5) 9SHENYANG (5) 10NANKIN (4).

 

Que reste-t-il aujourd’hui de la chine sur la scène internationale  de l’athlétisme ? Pas grand-chose sinon des marcheurs, champions olympiques à RIO 2016 sur 20 km marche Hommes (Zhen WANG) et 20 km marche Femmes (Hong LIU). La Chine n’a pas remplacé Liu XIANG,  médaille d’or aux 110 mètres haies à ATHENES 2004, première médaille d’or remportée par un athlète chinois masculin lors des Jeux en athlétisme, et à l’époque recordman du monde de la spécialité.

 

Drapeau de la Chine

Le drapeau de la république populaire de Chine est un champ rouge qui contient cinq étoiles à cinq branches dorées dans son coin supérieur gauche. Le dessin comporte une grande étoile entourée de quatre plus petites disposées en arc de cercle et orientées vers la plus grande. Le rouge représente la révolution, les cinq étoiles et leur relation représentent l’unité du peuple chinois sous la direction du Parti (communiste chinois).

 

 

L’Espagne

Cette semaine, nous partons pour le pays voisin : L’ESPAGNE

 

Aux JO de BARCELONE 1992, le pays organisateur, l’Espagne, réalise sur l’ensemble des jeux une belle moisson : 22 médailles dont 13 en or. L’Espagne se classe 6ème au classement final des médailles.

 

L’Athlétisme espagnol avec 2 médailles d’or (1 500 mètres et 20 km marche Masculin) symbolise une Espagne sportive et athlétique en plein renouveau.

 

La 1ère médaille d’or vient de Fermin CACHO. A la surprise de tous, il remporte le 1 500 mètres dans une course lente et technique. Les deux premiers tours de l’épreuve sont couverts plus lentement que ceux du 1 500 mètres féminin.

https://www.youtube.com/watch?v=AiqPRpKVY5E

 

Ce titre n’est pas un hasard. CACHO a remporté trois médailles d’argent (championnat du monde

Et JO de 1996). De 1997 à 2013, il détenait même le record d’Europe du 1 500 mètres en 3 mn 28 s 95, avant que l’extra-terrestre Mo FARAH ne s’en empare. CACHO perpétue la tradition espagnole du demi-fond avec Juan Manuel ABASCAL, médaillé de bronze du 1 500 mètres de 1984 derrière COE et CRAM.

 

A la même époque, toujours les années 1990,  l’Espagne domine le monde du marathon avec Martin FIZ (champion du monde 1995) et Abel ANTON (double champion du monde 1997 et 1999)

 

Néanmoins, la marche reste la plus grande réussite de l’athlétisme espagnol. A BARCELONE 1992, le catalan Daniel PLAZA remporte le 20 km marche. Il devient le 1er espagnol à remporter une médaille d’or en Athlétisme. Ensuite, contrôle positif. Ce sera Fin de carrière. Il annonce pourtant une génération nouvelle de grands marcheurs avec Valenti MASSANA (3ème en 1996 sur le 50 km) Maria VASCO (3ème du 20 km de SYDNEY 2000) et Francisco Javier FERNANDEZ (2ème du 20 km d’ATHENES 2004)

 

L’Espagne s’est ensuite diversifiée avec de bons résultats en 3 000 mètres steeple féminin (Marta DOMINGUEZ, championne du monde à BERLIN 2009) mais aussi en saut en longueur et lancer du poids, côté masculin. Ceci dit, le compte n’y est pas. L’Espagne pourrait mieux faire en athlétisme.

 

Rien de mieux pour finir que l’énergie de Carlos NUNEZ et l’orchestre  de Saint Jacques de Compostelle (Galice, Espagne)

https://www.youtube.com/watch?v=OQ8SSMZtgss

La musique, la sœur de la marche ou de la course à pied

 

L’Espagne est un pays de 50 millions d’habitants pour une superficie de 504 000 km2 (France : 550 000). C’est un état central avec trois niveaux d’administration locale : 17 communautés autonomes, 50 provinces, 8 000 municipalités. Capitale : Madrid. C’est surtout un grand ancien pays colonial avec à ce jour plus de 500 millions d’hispanophones à travers le monde. Retour en arrière.

 

L’empire espagnol dura de 1516 à 1898. Il s’agit d’un empire colonial de portée mondiale avec la possession par l’Espagne,  en Europe,  des territoires aragonais dans la Méditerranée (sud de l’Italie actuelle) des Pays-Bas et de la Belgique ainsi que de territoires en Allemagne actuelle et en Franche Comté ; l’Amérique du Sud (hors le Brésil) ; l’Amérique Centrale actuelle et les Philippines.

 

Les rois catholiques (Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon, de 1492 à 1516) et ensuite la lignée des HABSBOURG avec Charles QUINT (de 1519 à 1556) et son fils Philippe II (de 1556 à 1598) ainsi que  les conquistadors (CORTES, PIZARRO) ont permis l’édification de ce grand empire.

 

Ensuite commence la décadence en 1700. Les HABSBOURG n’ont pas de descendance mâle. Le petit fils de Louis XIV devient roi d’Espagne sous le nom de Philippe V. C’est la dynastie des Bourbons d’Espagne qui débute.  Napoléon voudra bien s’emparer de l’Espagne en 1808 mais devra y renoncer devant la révolte populaire aidée en cela par l’intervention militaire britannique.

 

Les dernières colonies (Cuba, Philippines, Porto Rico) quittent la couronne espagnole en 1898 après la guerre hispano-américaine.

 

La 2ème république chasse en 1931 suite aux élections municipales la monarchie des Bourbons. Elle sera restaurée en 1975 par Juan Carlos. Aujourd’hui, Felipe VI, actuel roi d’Espagne, a succédé à son père en 2014. On lui souhaite bonne chance car la Catalogne et sa capitale BARCELONE revendique un statut d’Etat indépendant.

On terminera donc avec la chanson du chanteur catalan lluis LLACH composée en 1968 : l’Estaca (c’est-à-dire « le pieu » en catalan)

https://www.youtube.com/watch?v=aX4eZ1fpYwA

Drapeau flag Espagne, Espagnol ,150*90cm tissus 100% polyester neuf

Le drapeau espagnol est composé de trois bandes horizontales de couleurs rouge (en haut), jaune (double largeur) et rouge, avec le blason national sur la bande jaune, du côté de la hampe.

Le blason  affiche dans ses autre quartiers les emblèmes des royaumes traditionnels de l’Espagne (Castille, Leon, Navarre et Aragon), tandis que le royaume de Grenade est représenté par la grenade stylisée au bas de l’écu. De chaque côté deux colonnes représentent les Colonnes d’Hercule, qui sont les deux promontoires (Gibraltar et Ceuta) situés de chaque côté de l’extrémité orientale du détroit de Gibraltar. Un ruban rouge s’enroule autour des deux colonnes et porte la devise impériale « Plus Ultra » (plus loin au-delà), se référant aux anciennes terres espagnoles au-delà de l’Europe.