Les Tortues du Satuc

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L’ex-Tchécoslovaquie, la patrie d’Emile ZATOPECK

Cette semaine, nous partons pour l’ex-Tchécoslovaquie, la patrie de Emile ZATOPECK.

 

Le tchèque Emile ZATOPECK sera le grand triomphateur des jeux olympiques d’Helsinki 1952 en  réalisant un triplé historique, inégalé à ce jour : 5000-10000 et Marathon. S’il remporta facilement le 10 000 devant le français Alain MIMOUN, il n’en fut pas de même dans le 5000 mètres. Dans le final de cette course, l’anglais Dick CHATAWAY chute, MIMOUN accélère et ZATOPECK, 1m74, 66 kg,  trouve les ressources nécessaires pour l’emporter devant MIMOUN et l’allemand Herbert SCHADE.

 

Cette course va donc faire l’Histoire…

 

Quelques minutes après son triomphe, ZATOPECK assiste au couronnement de son épouse Dana qui remporte le titre olympique au lancer du javelot. Il remporta facilement le marathon.

Aux jeux olympiques de Londres 1948, il avait décroché la médaille d’or sur 10 000 devant MIMOUN et la médaille d’argent sur 5000 battu sur le fil par le belge Gaston REIFF.

En 1956 à Melbourne, il finit 6ème du marathon remporté par MIMOUN.

Entre temps en 1951, il aura été le premier homme à courir plus de 20 kilomètres en une heure. Un record.

 

Emile ZATOPECK est né le 19 septembre 1922 à Koprivnice, dans la région de Moravie-Silésie, dans une famille modeste dont il est le sixième enfant. Son père était charpentier. Il doit travailler dès l’âge de 16 ans aux usines de chaussures Bata à Zlín. Le soir, il étudiait la chimie.

En 1945 après son service militaire, il continue dans la carrière militaire.

Sa référence en course à pied est le coureur finlandais Paavo Nurmi.

Son surnom de Locomotive lui vient d’un journaliste français qui a dessiné le coureur comme une locomotive trainant ses concurrents comme des wagons.

 

Pendant ses courses, il présentait un visage crispé de douleur, la tête penchée sur le côté, aux limites de l’agonie.

 

En fait, Zatopek ne souffrait pas car il a été un précurseur en matière d’entrainement. Il fut le premier à s’entraîner si dur, deux à trois fois et jusqu’à 25 km par  jour qui contribuèrent à sa légende. Sa méthode reposait sur l’entrainement par intervalles. Il s’imposait des séances de 20 fois 400 mètres, puis 40 fois 400m effectués en 1 mn 10 secondes. Cet entraînement dit fractionné est de mode dans les pays communistes. D’haltérophile le russe-ukrainien Vladimir KUTS, officier de l’armée rouge, se transforme en coureur de demi-fond pour remporter l’or olympique sur 5 000 -10 000 à Melbourne 1956. En 1956, le favori, le hongrois Sandor IHAROS, détenteurs de plusieurs records du monde du 1500 au 5 000 n’a pu se présenter en raison de l’invasion soviétique.

En récompense de son triomphe olympique, Emile ZATOPECK est promu colonel et travaille au Ministère de la Défense et cela jusqu’au printemps de Prague. Le Printemps de Prague est une période de l’histoire de la République socialiste tchécoslovaque durant laquelle le parti communiste tchécoslovaque introduit le « Socialisme à visage humain » et prône une relative libéralisation. Il débute le 5 janvier 1968, avec l’arrivée au pouvoir du réformateur Alexander DUBCEK et s’achève le 21 août 1968 avec l’invasion du pays par les troupes du Pacte de Varsovie.

Pour avoir soutenu le Printemps de Prague, Emile ZATOPECK est alors radié de l’armée, du parti communiste et condamné à ne pouvoir exercer que des métiers manuels dont celui d’éboueur dans les rues de Prague. Il est aussi envoyé dans les mines d’uranium de Jáchymov où il reste jusqu’en 1974. Comme l’a rappelé en son temps Henry de MONTHERLANT : « la liberté existe, il suffit d’en payer le prix. »

En 1975, il est réhabilité et on le retrouve archiviste au Ministère des sports.

En 1988, il accède à une reconnaissance nationale avec l’arrivée au pouvoir  du président-intellectuel Vaclav HAVEL.

Le quadruple champion olympique tchèque décède à l’âge de 78 ans le 22 novembre 2000. Les légendes ne meurent jamais.

 

Le 31 décembre 1992, Emile ZATOPECK aura aussi connu la séparation de l’ex-Tchécoslovaquie en 2 entités indépendantes : à l’ouest, la république Tchèque, pays de 16 millions d’habitants, capitale Prague, à l’est, la Slovaquie, pays de 5 millions d’habitants, capitale Bratislava. Sur la scène sportive internationale, ces 2 pays sont 2 grandes places fortes du hockey sur glace.

Emile ZATOPECK était bien un grand champion, un modèle pour les générations futures.

 

Dans l’imaginaire tchèque, un autre athlète a remplacé ZATOPECK est au panthéon de l’athlétisme : il s’agit de Jan ZELEZNY, toujours recordman du monde du lancer du javelot, 3 fois champion olympique (1992 Barcelone, 1996 Atlanta et 2000 Sydney). C’est l’actuel entraîneur de la championne olympique du javelot Barbora SPOTAKOVA (2008 Pékin et 2012 Londres)

drapeau-tcheque

Le drapeau national tchèque est un drapeau bleu, blanc et rouge à dessins géométriques simples. Il fut créé en 1920, peu de temps après la proclamation du premier État tchécoslovaque indépendant. Le blanc (argenté) est la couleur traditionnelle de la Bohème, il représente le ciel. Le rouge représente la Moravie, mais également le sang versé pour la liberté nationale. Le bleu est la couleur traditionnelle de la Slovaquie. Avec le départ de la Slovaquie en 1992, le bleu est aussi un symbole de l’impartialité et de la souveraineté.

La Suède

Cette semaine, cap sur la SUEDE, le voisin de la FINLANDE.

La suédoise Carolina KLUFT a symbolisé la force de l’athlétisme suédois. Elle est devenue championne olympique de l’Heptathlon en 2004 à ATHENES. Elle a été trois fois championne du monde et deux fois championne d’Europe de cette spécialité.

L’Heptathlon est le combiné de sept épreuves d’athlétisme : Hepta pour sept et Athlon pour compétition.

Carolina KLUFT détient toujours le record d’Europe avec 7 032 points réalisés en 2007 à Osaka au Japon.

Les sept épreuves réparties en deux jours sont les suivantes : Entre parenthèses, les performances de Carolina lors de son record.

1er jour :

100 mètres haies (13 s 15) Saut en hauteur (1 m 95) Lancer du poids (14 m 81) 200 mètres (23 s 38)

2ème jour :

Saut en longueur (6 m 85) Lancer du javelot (47 m 98) 800 mètres (2 mn 12 s 56)

 

Seule l’américaine Jackie JOYNER-KERSSE, championne olympique à SEOUL 1988 et BARCELONE 1992 a fait mieux : 7 291 points en 1988. C’est le toujours record du monde féminin.

 

La française Eunice BARBER qui a osé s’opposer à la domination de KLUFT en 2005 est la toujours recordwoman de France de la spécialité avec 6 889 points.

 

Revers de la médaille, Carolina KLUFT est absente pour raisons de blessures des JO de PEKIN 2008 et LONDRES 2012. Fin de carrière.

 

En 2004, la Suède est présente sur la plus haute marche du podium en ce qui concerne le saut en Hauteur. L’heureux élu, petit par la taille, s’appelle Stefan HOLM. Il est venu à l’athlétisme en regardant à la télévision une légende suédoise du saut en hauteur : Patrick SJOBERG, 2ème de BARCELONE 1992 derrière le cubain Javier SOTOMAYOR. SJOBERG est le toujours détenteur du record d’Europe avec 2 m 42 réalisé en 1987. A l’époque, c’était le record du monde.

 

Toujours à ATHENES 2004, la Suède remporte aussi le triple saut avec Christian OLSSON.

OLSSON avait débuté le saut en hauteur, devenant même vice-champion d’Europe junior en 1999. Son entraîneur de l’époque n’était autre que l’entraîneur de SJOBERG. Comme KLUFT, OLSSON est rattrapé par les blessures à répétition. Exit PEKIN 2008 et LONDRES 2012.

Depuis 2004, il n’y a plus eu de médailles d’or pour l’athlétisme suédois. Décevant. Il est loin le temps où la Suède remportait 5 titres olympiques au JO de Londres 1948 (1 500 H, 3 000 steeple H, Triple saut H, 10 et 50 km marche).

 

La Suède est un pays de 450 000 km2 pour une population de 10 millions d’habitants. Sa capitale est STOCKHOLM. La Suède est au milieu, ayant une frontière avec la Norvège à l’ouest et une autre avec la Finlande, à l’est, plus précisément au Nord-est. Au Sud, elle est reliée au Danemark par le pont de l’Oresund. Trois régions la composent : le sud avec GOTEBORG, la 2ème ville du pays et MALMOE la 3ème, le centre avec STOCKHOLM, et le Nord qui annonce la Laponie, ses forêts et ses lacs.

La Suède fait partie de l’Union européenne depuis 1995 mais pas de la zone euro. C’est toujours un royaume depuis qu’un maréchal français Jean-Baptiste Bernadotte fut élu héritier du trône puis roi de Suède à l’époque de Napoléon.

La Suède contemporaine a tenu à conserver sa neutralité durant la 1ère et seconde guerre mondiale.

Neutralité si l’on veut car la Suède a approvisionné l’Allemagne nazie en minerai de fer. Mais elle a aussi accueilli des juifs danois, des réfugiés de toute l’Europe.

Elle a aussi apporté un soutien militaire à la Finlande lors de la tentative d’invasion soviétique en 1939-1940. La Suède anticipe donc  les invasions, ayant en tête l’occupation russe de toute l’Europe du Nord au 18ème et 19 ème siècle. A la fin du 19 ème siècle, beaucoup de suédois ont émigré vers les Etats-Unis en raison de famines persistantes.

 

Aujourd’hui, après s’être érigé en modèle de la social-démocratie européenne durant la période 1970-1990, (le fameux Etat-providence) elle accueille de nombreux réfugiés. C’est un pays d’accueil pour les immigrants venus des ex-pays de la Yougoslavie, de l’Iran, de l’Irak et de la Syrie.

La Suède est un pays où il fait bon vivre. La nature y est présente partout. Frais et vivifiant.

 

Drapeau de la Suède

Le drapeau de la Suède est un drapeau à 2 couleurs composé d’une croix jaune décalée sur la gauche, sur fond bleu. Les couleurs du drapeau proviennent des armes de la Suède au XIVème siècle, qui étaient 3 couronnes d’or sur fond bleu azur, symbolisant le christianisme.

 

La Finlande

Cette semaine, rien de mieux que de parler du Pays du Père Noël et de l’athlétisme sur longue distance : la FINLANDE et sa partie nordique : la Laponie.

 

La Laponie, en finnois Lapin lääni, est l’une des vingt régions (et jusqu’en 2009 était l’une des 6 provinces) de la Finlande.

La Laponie n’est peuplée que de 3,6 % de la population finlandaise, c’est la région ayant la plus faible densité de population, mais c’est de loin la plus étendue (près de 3 fois la superficie de la seconde plus grande région). Elle compte 183 775 habitants sur 98 984 km2 avec moins de 2 hab./km². Elle possède une frontière avec la Russie, la Suède et la Norvège. Elle a pour capitale Rovaniemi.

La FINLANDE est un pays de 338 000 km2 pour une population de 6 millions d’habitants, capitale HELSINKI avec la suède à l’ouest et la Russie à l’est. C’est  le pays des mille lacs, skieurs de fond et pilotes de rallye.

En réalisant le doublé 5000-10 000 aux jeux olympiques de Munich 1972 et Montréal 1976, le finlandais Lasse VIREN non seulement entre dans l’histoire du demi-fond mais il perpétue la légende de ses glorieux prédécesseurs : KOLCHMAI NEN (1912) Paavo NURMI (1920 et 1924) RITOLA (1924) et SALMINEN (1936)

La Finlande éternelle, le drapeau blanc frappé de la croix bleue. Le demi-fond et le lancer du javelot sont  une religion.

 

Néanmoins, de Berlin 1936 à Munich 1972, la Finlande aura attendu 36 ans sa résurrection olympique.

 

Et pourtant, lors du 10 000 mètres de Munich, un peu avant la mi-course, VIREN chute tout comme le tunisien  GAMMOUDI mais repart immédiatement. La course est menée d’un train d’enfer par le britannique Dave BEDFORD qui passe au 5 000 sous les temps du record du monde mais faiblit progressivement. Au final, VIREN produit une longue accélération qui anéantit la résistance du belge Emile PUTTEMANS et de l’éthiopien Miruts YIFTER. Lasse VIREN, coureur filiforme, 1,80, 60 kg, une foulée courte mais des jambes qui n’en finissent pas,  améliore le record du monde de l’australien Ron CLARKE en réalisant 27 mn 38 secondes 4.

 

Cette course va donc faire l’Histoire…

 

Dix jours après, il s’imposera dans le 5000 mètres.

En 1976, à Montréal, sur 10 000, il domine le favori le portugais Carlos LOPES et sur 5000, dans une course relevé, sa science de la course fait la différence. Il s’essayera aussi durant cette olympiade au marathon pour rééditer la performance de ZATOPEK, vainqueur du 5 000-10 000-Marathon des jeux de 1924. Il finira 5 ème. Aux jeux de Moscou 1980, il tentera bien la passe de trois mais s’en est de trop.

 

En remportant le 5000 et le 10 000 la même année olympique, il rejoint ainsi Hannes KOLEHMAINEN (1912) , Emil ZATOPECK (1952) Volodymyr KUTS (1956), Miruts YIFTER (1980), Kenenisa BEKELE (2008), Mo FARAH (2012 et 2016)

Lasse VIREN est né le 22 juillet 1949 à Myrskyla à 70 km au sud-ouest d’Helsinki, 3ème des 4 garçons de la famille. Il s’adonne dès sa plus tendre enfance à la pratique du ski de fond.

En course à pied, il ne déroge pas à la tradition des athlètes nordiques : entraînement méthodique, chronométré, mêlant différents types de course, n’hésitant pas à courir 50 km par jour. Il a fait appel à un entraîneur néo-zélandais, Arthur LYDIARD qui a fait la renommée de son pays. Son secret aussi : boire du lait de renne.

Après la compétition, il deviendra banquier et homme politique faisant la promotion du sport à l’école

 

Au début des années 1970, la Finlande est dominatrice : VASALA remporte le 1500 m de Munich devant le kenyan KEINO et  en 1971, Julia VAATAINEN, blessé à Munich, s’impose dans le championnat d’Europe à Helsinki réalisant le doublé 5000-10 000.

 

Retour en arrière : En 1912, aux jeux de Stockholm, sur 5000 mètres,  le finlandais Hannes KOLEHMAINEN bat sur le fil le français Jean BOUIN qui mourra pour la France le 29 septembre 1914 à Xivray dans la Meuse.

KOLEHMAINEN  annonce la légende vivante : le finlandais volant du nom de Paavo NURMI, 1,74, 65 kg, 5 médailles d’or aux jeux  de Paris 1924. Il a été détenteur de 28 records du monde entre 1920 et 1932.

 

Une seule ombre : sa défaite au 5000 des jeux de 1920 battu par un français Joseph GUILLEMOT, un rescapé de la grande guerre, gazé au gaz moutarde avec atrophie du poumon droit.

 

Paavo NURMI est né le 13 juin 1897 à Turku, ville du Sud-ouest de la Finlande, dans une famille humble. Perdant prématurément son père ébéniste de métier, il quitte l’école et commence à travailler dans une filature. La course à pied devient sa vie. Robert PARIENTE rappelle un précepte de NURMI : « Un coureur doit toujours vivre pauvre et se sentir toujours pauvre »

En 1932, il ne peut participer aux jeux de Los Angeles en raison d’une suspension pour professionnalisme.

Il portera la flamme olympique aux jeux d’HELSINKI 1952.

Il décède en 1973 d’une crise cardiaque. C’est toute la Finlande qui pleure et qui ensuite élève des statues de bronze à son effigie.

 

Un autre finlandais est contemporain de NURMI. Il s’agit de Ville RITOLA qui avait dans un premier temps émigré aux Etats-Unis comme valet de chambre avant de retourner ensuite dans la mère-patrie pour y courir.

 

KOLEHMAINEN, NURMI et RITOLA forment ce qu’on a appelé « les finlandais volants ».

 

Parmi les plus fameux athlètes finlandais des temps passés, il y a certes Paavo NURMI et Lasse VIREN mais il y a aussi les lanceurs de javelot. La Finlande a remporté 8 titres olympiques depuis 1908 : Jonni MYYRA en 1920 et 1924, Matti JARVINEN en 1932, Tapio RAUTAVAARA en 1948, Pauli NEVALA en 1964, Arto HARKONEN en 1984, Tapio KORJUS en 1988 et la féminine Heli RANTANEN en 1996 à Montréal.

 

Il y a du religieux dans l’athlétisme finlandais et on comprend mieux la phrase d’Antoine BLONDIN rapportée par Robert Pariente : « les coupes et les médailles conquises par les finlandais vont enrichir un patrimoine commun où elles ont valeur d’ex-voto et de reliques ».

 

Et tout ceci, cette histoire de l’athlétisme est sans doute liée à la géographie

 

Le drapeau est une croix scandinave bleu sur fond blanc. Légèrement décalée sur la gauche de l’emblème, celle-ci tirerait ses origines des croisades baltes, en 1219. Elle a alors été imposée par le roi catholique Valdemar II du Danemark, après que ce dernier a vu la foudre tracer une croix dans le ciel, lors de la bataille de Lyndanisse (Estonie), qui l’opposait aux païens estoniens.

Les croisés scandinaves y avaient vu un encouragement divin et avaient remporté la bataille. Cette croix a ensuite été utilisée comme emblème dans toute la Scandinavie, les différents royaumes ayant formé une union dont le pouvoir était centralisé au Danemark.

 

 

 

 

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Détails

L’Italie

Le 12 septembre 1979, le sprinter italien Pietro MENNEA remporte à Mexico le 200 mètres des jeux mondiaux universitaires mais surtout par là-même établit le nouveau record du monde de la spécialité en 19 secondes 72, soit onze centièmes de mieux que le record historique de Tommie SMITH, établi aux jeux de Mexico 1968 en 19 secondes 83.

Ce jour-là, MENNEA, 1,79 m, 68 kg, visage tout en angle, regard de feu, étincelle et s’impose aisément en toute décontraction, pointant le doigt de Dieu. Viva Italia.

Pietro MENNEA le tourmenté vient de réaliser la course parfaite.

 

Cette course va donc faire l’Histoire…

 

Pietro Paolo MENNEA est né le 28 juin 1952 à Barletta dans les Abbruzzes, région d’Italie centrale. Il découvre l’athlétisme malgré une passion pour le football. En 1979, il est étudiant en Sciences Politiques. Il mène une vie ascétique qui le conduit vers les exploits sportifs. Il forme avec son entraîneur de toujours Carlo VITTORI un véritable couple.

 

Pietro MENNEA a été médaillé de bronze lors des jeux olympiques de Munich en 1972 derrière le Soviétique Valeri BORZOV et l’Américain Larry BLACK. Il ne participe pas aux jeux olympiques de Montréal 1976. Il devient double champion d’Europe sur 100 mètres et 200 mètres à Prague en 1978. En 1980, aux jeux de Moscou, en l’absence des américains, MENNEA s’impose à l’arrivée du 200 mètres débordant dans la ligne droite le britannique  Allan WELLS et le jamaïcain Don QUARRIE. Et pourtant, en 1980, Pietro MENNEA, engagé dans la politique en tant membre du parti social-démocratique (Centre gauche) qui prône le boycott des jeux de Moscou suite à l’invasion de l’Afghanistan par l’armée soviétique en 1979, privilégiera ses ambitions sportives.

A la fin des années 70 et au début des années 80, Pietro MENNEA est le meilleur sprinter européen.

 

Il terminera sa carrière sportive en 1988 aux jeux de Séoul. Il avouera qu’il s’est dopé comme beaucoup d’autres athlètes à l’époque. Ensuite, il a été député au Parlement européen de 1999 à 2004

 

Il est toujours détenteur du record d’Europe du 200 mètres. Le record du monde de MENNEA va tenir 17 ans jusqu’au record de Michael JOHNSON en 1996 à Atlanta.

 

Pietro MENNEA symbolise la finesse et la créativité de l’athlétisme italien des années 70-80.

L’autre icône s’appelle Sara SIMEONI. Elle pratique le saut en hauteur. Son charme et son sourire

ont fait de « Vincitutto » (celle qui a tout gagné) l’athlète préférée du public italien.

 

Médaille d’or à Moscou 1980, championne d’Europe, elle a détenu le record du monde avec 2 mètres 01, établi chez elle à Brescia en 1978. Sur la période, elle a dominé régulièrement l’allemande de l’est Rosemarie ACKERMAN, première femme qui franchira 2 mètres en 1977.

La carrière de Sara SIMEONI s’achève en apothéose en finale des jeux à Los Angeles en 1984 en obtenant à 31 ans une inattendue médaille d’argent en franchissant une ultime barre à 2 mètres.

Sara SIMEONI est née le 19 avril 1953 à Rivoli Véronese. Athlète très longiligne, 1m77, 60 kg, elle rêvait pourtant de devenir danseur étoile mais des pieds trop grands l’empêcheront de réussir.

 

Dans les années 1980, l’Italie a de bons marcheurs comme Maurizio DAMILANO (champion olympique des 50 km marche à Moscou 1980 annonçant Alex SCHWAZER, champion olympique des 50 km de PEKIN 2008 avant son passage par la case dopage) et surtout ce diable d’Alberto COVA qui remporte la finale du 10 000 m des JO de Los Angeles 1984. COVA fin stratège, très malin l’emporte au sprint. Néanmoins, aux championnats d’Europe de Stuttgart 1986, il est battu  à son propre jeu en étant devancé par son compatriote Stefano MEI dans le dernier tour du 10 000 m. COVA  ne remporta dès lors plus aucune course majeure et échoua en qualifications des JO de Séoul 1988 ne terminant que dixième de sa série. Ce fut sa dernière compétition internationale. Fin de carrière.

 

L’Italie a eu ensuite de gros passages à vide, ne récoltant pas de médailles d’or, excepté ses victoires au marathon de  Séoul 1988 (Gelindo BORDIN) et d’Athènes 2004 (Stefano BALDINI) où  l’Italie lavait l’affront de Dorando PIETRI au marathon de Londres en 1908.

L’Italie des années 70-80 connaît une forte mutation économique et sociale.

A l’émigration de ceux du Sud venant s’installer dans les années 60 dans les grandes villes du Nord comme Milan et Turin, symbolisé par le film « Rocco et ses frères » succède l’Italie des grands chantiers de construction, des no man’s land avec ses nouveaux exclus.

 

L’Italie est frappée à l’époque par des actions terroristes revendiquées par des groupes, d’abord d’extrême-droite, puis d’extrême-gauche. Les Brigades Rouges, la plus connue des organisations de cette période, sont, à la fois, un mouvement politique implanté dans les usines et une organisation de lutte armée. Ces années dites de plomb commencent avec l’attentat de la Piazza Fontana le 12 décembre 1969. Après 1975, l’extrême-gauche est dominante sur le front des actes subversifs mais le terrorisme d’extrême-droite reste fort jusqu’en 1985 avec notamment l’attentat contre la gare de Bologne le 2 août 1980 qui fait 85 morts.

L’acte le plus connu des années de plomb italiennes est l’enlèvement et l’assassinat de l’ancien président du conseil Aldo MORO par les Brigades Rouges de Mario MORETTI, en avril 1978, après 55 jours de captivité. Son corps fut retrouvé dans le coffre d’une automobile à mi-chemin entre les sièges des deux partis politiques majoritaires à l’époque : la Démocratie Chrétienne qu’a dirigée Aldo MORO et le Parti Communiste de Enrico BERLINGUER.

 

Cet assassinat scelle le destin des brigades rouges et les illusions d’une jeunesse en manque de repères.

 

 

Aujourd’hui, L’Italie est un pays de 60 millions sur 310 000 km2. Coup de tonnerre aux dernières législatives du 4 mars 2018 : Victoire du mouvement 5 étoiles fondé par Beppe GRILLO et emmené par le jeune luigi di MAIO et de la ligue du Nord qui ont su tirer parti de l’usure de la coalition de centre gauche au pouvoir ainsi que du rejet grandissant des migrants. L’Italie est toujours un peu  l’homme malade de l’Europe.

Drapeau Italie

Le drapeau italien (vert, blanc et rouge) est très proche du drapeau français, à une couleur près. En effet, suite à la campagne d’Italie par Napoléon, les italiens se seraient inspirés du drapeau français pour leur drapeau en utilisant les couleurs des uniformes de la garde civile de Milan, rallié à Napoléon. Le vert aurait également été la couleur préférée de l’empereur Napoléon.

 

La Bulgarie

Le 100 mètres Haies est une épreuve d’athlétisme réservée aux femmes, l’équivalent du 110 mètres haies pour les hommes. Il y a 10 haies de 84 cm à franchir. La première haie est placée 13 mètres après la ligne de départ, les autres haies sont distantes de 8.5 mètres. Le 100 mètres haies a été préféré au 80 mètres haies des origines.

La bulgare Yordanka DONKOVA est la toujours recordwoman du monde du 100 mètres Haies féminin. Son temps de 12 s 21 date de 1988. Elle sera championne olympique à SEOUL 1988 et troisième aux JO de BARCELONE 1992, course dominée par la grecque PATOULIDOU.

A l’époque, DONKOVA, 1 m 77, 61 kg est en concurrence avec une autre bulgare, Ginka ZAGORCHEVA, ancienne recordwoman du monde avec 12 s 25.

 

Un bon reportage (en langue espagnole) sur la domination de DONKOVA.

https://www.youtube.com/watch?v=x5_StfAfztI

 

 

A l’époque, DONKOVA domine les allemandes de l’est. De nombreuses suspicions de dopage planent sur ces performances.

Autre athlète de l’est, la russe Ludmila NAROCHILENKO est aussi une spécialiste  reconnue (12 s 26 en 1992) mais comme d’autres à l’époque, elle ne peut échapper aux suspensions de dopage.

Une suspension de quatre ans où Ludmila NAROCHILENKO accuse son mari de l’avoir dopée à son insu. Il s’ensuit un divorce. Elle se remarie avec son manageur suédois et obtient la nationalité suédoise en juin 1996, peu de temps avant les JO de ATLANTA 1996. Elle s’appellera dorénavant ENGQUIST. Elle gagne la médaille d’or à ATLANTA et devient la première champion olympique suédoise d’athlétisme de l’histoire. De cette course, la française Patricia GIRARD finira 3ème tout comme Michèle CHARDONNET en 1984 à los ANGELES, récupérant sur tapis vert une médaille de bronze injustement attribuée à une américaine.

En 1999, on diagnostique à Ludmila  ENGQUIST un cancer des poumons « la course la plus dure de sa vie ». Au prix d’un courage surhumain, elle revient à temps pour participer au Mondial de SEVILLE 1999 où elle obtient une médaille de bronze. L’histoire pourrait s’arrêter là mais en 2002, elle tente une reconversion dans le bobsleigh en vue des jeux d’hiver de Lillehammer.  Elle est de nouveau contrôlée positive. Fin d’une carrière hors du commun.

En 2000, émerge sur le 100 mètres haies l’américaine Gail DEVERS après ces titres olympiques sur le 100 mètres plat à BARCELONE 1992 et ATLANTA 1996. Malgré ces titres de championne du monde, elle échouera dans sa quête olympique sur la distance des haies.

Aujourd’hui, la star émergente s’appelle Sally PEARSON. L’australienne a été championne olympique à LONDRES 2012 après avoir été médaille d’argent à PEKIN 2008. Les américaines Brianna ROLLINS et Dawn HARPER sont toujours à l’affut.

 

Retour donc sur la Bulgarie. C’est un pays qui possède actuellement un autre record du monde féminin, celui du saut en hauteur avec Stefka KOSTADINOVA, 2 mètres 09, établi en 1987.

https://www.youtube.com/watch?v=2p86D2xjvvg

 

 

KOSTADINOVA, médaille d’argent à SEOUL 1988 est devenue championne olympique en 1996, à ATLANTA. Elle a fini vice-ministre des Sports de son pays en 2003.

 

A RIO 2016, Mirela DEMIREVA, médaille d’argent du saut en hauteur (1m97 on dira seulement) perpétue une tradition bulgare des sauts. La Bulgarie a obtenu 2 médailles d’or au triple-saut aux JO de SYDNEY 2000

(Térésa MARINOVA) et aux JO de SEOUl 1988 (Kristo MARKOV). La Bulgarie a aussi une grosse tradition de lancers (disque, poids). C’est un grand pays d’Haltérophilie. On dit bien : fort comme un bulgare

 

La Bulgarie est un pays de 110 000 km2 pour 7 millions d’habitants, au sud de la Roumanie et au nord de la Grèce. La capitale est Sofia. Durant cinq siècles de 1396 à 1878, la Bulgarie a été une province de l’empire ottoman. Elle a été du côté des perdants durant les deux guerres mondiales puis dans la sphère d’influence de l’URSS jusqu’en 1990.

 

Le chef d’état s’appelle Roumen RADEV. Il avait battu en 2016 l’actuelle premier ministre du parti conservateur : Boiko BORISSOV. La Bulgarie progresse économiquement passant de la catégorie spéculative à la catégorie moyenne, selon les normes internationales.

 

 

 

 

La Bulgarie, l’autre pays des polyphonies

https://www.youtube.com/watch?v=LPvxjc3fzV4

 

Drapeau Bulgarie

Le drapeau de la Bulgarie a été adopté en 1879 un an après la libération du pays de l’Empire ottoman. Il se compose de trois bandes horizontales de largeur égale : Blanc au-dessus, vert au milieu et  rouge  pour celle du bas. Le blanc symbolise la paix, le vert la fertilité des terres bulgares et le rouge le courage du peuple.

Gelindo BORDIN

Ce dimanche 2 octobre 1988 personne n’attendait l’italien Gelindo BORDIN comme vainqueur du marathon olympique de Séoul. Une surprise tant la victoire était promise au fantasque djiboutien Ahmed SALAH et cela en raison d’un temps très chaud et très humide et aussi en l’absence des coureurs éthiopiens.

 

La vidéo débute au 40 ème kilomètre.

https://www.youtube.com/watch?v=xZaR5-UdJtA

 

Ahmed SALAH attaque violemment au 38 ième kilomètre mais à 1600 mètres de la ligne d’arrivée, BORDIN double le djiboutien trahi par ses chaussures trop étroites.

Il l’emporte en 2 H 10 minutes 32 s devançant de 15 secondes le kenyan Douglas WAKIIHURI, de 27 secondes le djiboutien Ahmed SALAH et de 33 secondes le japonais Tadeyuki NAKAYAMA.

C’est la plus faible marge enregistrée depuis la victoire du finlandais KOLEHMAINEN en 1920 à Anvers.

Cette course va donc faire l’Histoire…

 

Partir doucement et ralentir, pour mieux accélérer sur la fin. L’italien est malin.

En 1992, aux JO de BARCELONE, Gelindo BORDIN ne peut défendre son titre, se blessant lors de la course. Fin de carrière.

Gelindo BORDIN, 1m80, 68 kg, est né le 2 avril 1959 à Vérone. Coureur moyen, avec son physique d’apôtre, il semble tout droit sorti d’un péplum romain. Et pourtant sa grande force c’est de donner du temps au temps, d’avaler les kilomètres. Champion d’Europe en 1986, médaillé de bronze au championnat du monde de 1987 à Rome, le voilà qui surprend à Séoul tout son monde, et en particulier, le favori Ahmed SALAH. Il sera de nouveau champion d’Europe à Split en 1990, le français Dominique CHAUVELIER finissant 3ème.

 

Hussein Ahmed SALAH est né en 1956 sur une terre aride de 23 000 kilomètres carrés, l’ancien territoire des Afars et des Issas sous domination française qui contrôle l’entrée de la mer Rouge juste en face d’Aden et qui deviendra en 1977 la République indépendante de Djibouti.

 

la République de Djibouti, 1 million d’habitants, est bordée par l’ Erythrée au nord, l’Ethiopie à l’ouest et au sud et la Somalie au sud-est. Le reste de la frontière est formé par la mer Rouge et le golfe d’Aden à l’est.

Djibouti est une nation multiethnique : l’arabe et  le français  sont les deux langues officielles du pays.

Le Président Ismael Omar GUELLEH dirige le pays d’une main de fer. Parti unique, verrouillage politique mais surtout misère sociale généralisée caractérisent Djibouti.

 

Au départ berger, SALAH est rapidement repéré par René FRASSINELLI, ancien entraîneur de Michel JAZY. Il suivra ensuite comme militaire un entraînement rationnel à l’Ecole interarmées des sports de Fontainebleau.

Il s’impose en 1984 au marathon de Paris devant Jackie BOXBERGER. En 1985, c’est la consécration pour Djibouti qui remporte la première coupe du monde de marathon par équipes organisée au Japon malgré la soudaine excellence des marathoniens italiens.

Mais le drame de ce coureur africain, 1m82, 55 kg, dont le cœur battait à 40 pulsations au repos c’est d’avoir eu une carrière désordonnée en raison d’une nature impulsive et fantasque. Il n’obtiendra jamais la consécration.

Pourtant, à y regarder de près, c’est une nouvelle façon de s’entrainer qu’inventent les djiboutiens au début des années 1980 :

10 entraînements par semaine

Un jour complet de repos, le vendredi ainsi que deux après-midis sans entraînement

Un total de 230 km par semaine lors de ces cycles de préparation

Un mois de repos complet par an

Absence totale de rythme court, travail d’intensité sur des fractions longues (1000 m ou 2000 m)

8 entraînements sur 10 se déroulent sur 1h 30

2 fois par semaine, travail à allure semi-marathon avec variation d’allures

https://spe15.fr/retro-lentrainement-dahmed-salah-2h-0707-sur-marathon/

Drapeau Djibouti

Le drapeau est composé de deux bandes horizontales de largeurs égales, de couleurs bleu clair (en haut) et vert clair, avec un triangle isocèle blanc dont la base occupe le côté de la hampe et qui comporte une étoile rouge  à cinq branches en son centre. Le bleu symbolise la mer et le ciel, ainsi que le peuple Issa (somalien); le  vert symbolise la terre, ainsi que le peuple Afar; le blanc représente la paix, l’étoile rouge rappelle la lutte pour l’indépendance et le maintien de l’unité

 

L’ERYTHREE

Cette semaine, partons pour l’ERYTHREE

Comment connaît-on l’Erythrée ?

 

Les érythréens connaissent les affres d’un régime dictatorial. Ils constituent une partie très importante des migrants, traversant clandestinement la Méditerranée pour venir en Europe.

 

En juillet, sur le Tour de France est apparu un coureur érythréen : Daniel TEKLEHAIMANOT. Il a ouvert le contre la montre du Tour 2015.

 

Comment est arrivée dans ce pays cette culture cycliste ? L’Italie, pays colonisateur depuis 1890, a introduit le vélo dans les années 1920.

 

La 1ère médaille d’or des championnats du monde d’Athlétisme 2015 se déroulant à PEKIN est revenue au jeune marathonien érythréen de 19 ans Ghirmay GHEBRESLASSIE.

 

Zersenay TADESSE, ancien cycliste, a obtenu une médaille de bronze au 10 000 mètres des JO d’Athènes 2004 derrière les éthiopiens BEKELE et SIHINE.  Il est devenu le premier médaillé olympique érythréen. Néanmoins, son fait le plus marquant est son titre de champion du monde 2007 de cross longue distance à Monbasa au kenya dominant l’éthiopien Kenenisa BEKELE  et l’empêchant par là-même de remporter un sixième titre consécutif.

 

Maillot rouge (TADESSE, Erythrée) contre maillot vert (BEKELE, Ethiopie)

https://www.youtube.com/watch?v=GRJMmMVFFQI

 

 

le mot : Erythrée signifie rouge en grec et désigne la partie africaine des côtes méridionales de la mer rouge.

 

Zersenay TADESSE est l’actuel toujours recordman du monde du semi-marathon : Son temps de 58 mn 23 s réalisé en 2010 à Lisbonne.

 

Côté féminin, le record du monde appartient depuis le semi-marathon de Valence 2007 à Joyciline JEPKOSGEI en 1 H 4 mn 51 s.

 

L’Erythrée est un pays de la Corne de l’Afrique (partie Nord). C’est un pays indépendant de l’Ethiopie depuis 1993 qui prive d’ailleurs l’Ethiopie de son seul accès à la mer. L’Erythrée s’étend le long de la mer rouge sur un millier de kilomètres entre le Soudan et Djibouti. C’est un pays de 121 000 Km2, 6 millions d’habitants et la capitale ASMARA a été bâtie à 2 300 mètres d’altitude.

 

 

 

Après la défaite italienne issue de la 2ème guerre mondiale, l’ONU décida en 1952 de fédérer l’Erythrée à l’Ethiopie qui l’annexa en 1962. C’est le début d’une guerre d’indépendance qui s’achève en 1991 par la victoire du Front Populaire de Libération de l’Erythrée (FPLE) mené par un chef Issayas AFEWERKI, aujourd’hui toujours au pouvoir. Il est d’ailleurs surnommé BIG MAN. Il tient l’Erythrée d’une main de fer. C’est un dictateur et il n’a rien à envier à son homologue coréen du Nord

 

En 1998, une nouvelle guerre a éclaté entre les deux pays sur le tracé de la frontière. Elle a juste fait 100 000 morts et le conflit a cessé en 2000 avec les accords d’Alger.

 

En une décennie, l’Erythrée est devenue une nation de course à pied surtout en cross. La course à pied est devenue une arme de propagande afin d’exister sur la scène internationale. Cela rappelle d’autres époques et d’autres pays.

 

 

https://spe15.fr/erythree-les-soldats-du-cross/

Drapeau de l'Érythrée

Le drapeau de l’Erythrée : 3 triangles : vert, bleu et rouge

Le triangle vert représente l’agriculture, l’idée d’une terre fertile.

Le bleu rappelle la mer Rouge.

Le rouge représente le sang versé pour l’indépendance de l’Érythrée et pour la patrie. Les branches d’olives dorées symbolisent la richesse en minerai du pays. Les formes géométriques ont une véritable signification. En effet, le triangle rouge est disposé de telle sorte que sa taille diminue de gauche à droite exprimant ainsi la volonté de ne plus devoir verser de sang dans le futur.

 

La Roumanie

Gabriela SZABO (athlète roumaine de la minorité hongroise de Roumanie) symbolise le lustre de l’athlétisme féminin de la Roumanie des années 1990-2000.

Quelques années  après les exploits de la gymnase Nadia COMANECI aux JO de Montréal 1996, voilà que les sportives roumaines sont de nouveau à l’honneur.

Gabriela SZABO remporte le 5 000 mètres de SYDNEY 2000. Elle s’impose grâce à sa foulée économique, très fréquente et son finish.

https://www.youtube.com/watch?v=tsJYzZ1I8pw

 

 

Déjà médaillée d’argent sur 1 500 mètres en 1996, elle obtiendra en 2000 une médaille de bronze derrière sa compatriote Violeta SZEKELY. Athlète au palmarès important, icône du sport roumain, mais déçue par l’arrivée d’athlètes contrôlées positifs, Gabriela SZABO finira ministre de la jeunesse et des sports en 2014.

https://www.youtube.com/watch?v=lkucOa90JTI

 

A l’époque, le demi-fond est la marque de fabrique de l’athlétisme féminin en Roumanie.

Paula IVAN remporte aux JO de Séoul 1988 le 1 500 mètres.

De son côté, Doina MELINTE remporte l’or sur 800 mètres aux JO de los Angeles 1984 devant  l’américaine  kim GALLAGHER et sa compatriote Fita LOVIN, ainsi que l’argent sur 1 500 mètres derrière l’italienne Gabriella DORIO et devant sa compatriote Maricica PUICA.

A la même époque, le marathon féminin de la Roumanie devient aussi une référence mondiale. Aux JO de Sydney 2000, Lidia SIMON remporte la médaille d’argent et annonce des exploits futurs, celui de Constantina TOMESCU, vainqueur du marathon de Pékin 2008, à presque 40 ans et menant la course en solitaire. Fort.

 

Les médailles d’argent de Ionela TIRLEA (400 mètres haies) et bronze de Marian CIONCAN (1 500 mètres) à ATHENES 2004 complètent les beaux résultats de l’athlétisme féminin roumain. Les hommes sont absents. Aux JO, la Roumanie brillent surtout en Gymnastique et  Aviron, toujours au féminin.

 

Retour sur un pays qui a intégré l’Union Européenne en 2007. La Roumanie, pays de 240 000 km2 (France : 550 000 km2) pour 20 millions d’habitants (dont 2 millions parlant le Hongrois), est située en Europe centrale et orientale et sa géographie s’articule autour des Carpates, du Danube et de la mer Noire. Sa capitale est Bucarest.

 

Le Danube est le 2ème fleuve d’Europe par sa longueur (3 000 km) après la Volga russe. Il prend sa source en Allemagne et se jette dans la mer Noire par un delta qui sépare la Roumanie et l’Ukraine.

 

Les pays voisins de la Roumanie sont la Bulgarie au sud, la Serbie au sud-ouest, la Hongrie au Nord-ouest, l’Ukraine au nord, la Moldavie à l’est.

Son drapeau (bleu, jaune, rouge) symbolise les trois régions historiques du pays, héritées du moyen-âge : la Transylvanie au nord-ouest, la Valachie au sud, la Moldavie au nord-est

 

Le Royaume de Roumanie naît officiellement en 1881 et les négociations à la  fin de la 1ère guerre mondiale lui octroient de nouveaux territoires. Durant la 2ème guerre mondiale, alliée au Royaume Uni et à la France, elle est envahie par l’Allemagne. Le roi est renversé et une junte roumaine s’allie à HITLER contre STALINE. En 1944, le fils du roi renversé en 1940, MICHEL 1er, déclare la guerre à l’Allemagne. En mars 1945, un gouvernement communiste soutenu par l’URSS s’empare du pouvoir. La Roumanie est un des rares pays européens à avoir perdu des territoires après les traités de paix issus de la 2ème guerre mondiale.

 

Le jour de Noël 1989, le président Nicolae CEAUSESCU et son épouse sont condamnés à mort et exécutés suite à des manifestations contre le régime.  La Roumanie s’engage dès lors d’une manière effrénée et improvisée dans l’économie de marché. La Roumanie est un pays de forts contrastes : mouvements citoyens contre la corruption, forte croissance économique, mais gouvernements instables, maffias et cybercriminalité.

 

Le roumain est une langue latine. Une autre composante de l’identité roumaine provient de l’empire byzantin via leur tradition religieuse, majoritairement chrétien orthodoxe.

 

Donc pour finir, chants polyphoniques de Pâques dans la tradition chrétienne orthodoxe :

https://www.youtube.com/watch?v=jN260ApAjJY

On quittera la Roumanie, un grand pays de patrimoine avec  la gymnaste Nadia COMANECI aux JO de MONTREAL 1996. Elle a marqué notre imaginaire avec la note parfaite (10)

https://www.youtube.com/watch?v=hUgCinKJsRk

La Grèce

Cette semaine, partons pour le pays qui a inventé l’athlétisme et les jeux olympiques.

Athlétisme vient du mot grec « athos » qui signifie combat. C’est l’art de dépasser les performances des adversaires en vitesse, en hauteur, en endurance ou en distance.

C’est un sport qui comporte plusieurs disciplines regroupées en Courses, Sauts, Lancers, Épreuves combinées et Marche.

 

Les Jeux Olympiques tels que nous les connaissons aujourd’hui ont une longue histoire qui remonte à l’Antiquité.  Tout a commencé en Grèce, dans le Péloponnèse, il y a 3 000 ans environ.

Des concours sportifs étaient organisés à Olympie et étaient désignés d’après le nom du site, soit les « Jeux Olympiques. On ne sait pas exactement quand ils ont commencé, mais la date de 776 av. J.-C. est souvent citée dans les sources écrites.

Ces Jeux avaient lieu au même endroit tous les quatre ans.

Cette période de quatre années a pris le nom d’«Olympiade et servait de système de datation : le temps ne se comptait pas  en années, mais en Olympiades.

 

Les JO de 1896, 1ers jeux olympiques de l’ère moderne, sont organisés à Athènes par le CIO.

 

La Grèce est un pays très montagneux de 132 000 km2 pour 11 millions d’habitants et surtout 9 000 îles dont 200 sont habitées. La Grèce a toujours été un pays d’émigration. Elle est de confession chrétienne orthodoxe. Athènes est la capitale et Thessalonique la ville du Nord, près du mont Olympe.

Elle a organisé les jeux olympiques de 2004, ainsi que ceux du renouveau de l’ère moderne, ceux de 1896. Aujourd’hui, elle est confrontée  à une grave crise budgétaire justifiant l’arrivée au pouvoir de Alex TSIPRAS, leader de la gauche radicale.

La Grèce est sortie en 1945 de l’occupation allemande très affaiblie et ne peut faire l’économie d’une guerre civile. La Grèce est considérée à l’époque par l’Occident comme un rempart contre le bloc communiste menaçant. En 1951 s’impose Konstantinos KARAMANLIS mais au début des années 1960, le climat politique se tend : un député de gauche, Grigoris LAMBRAKIS est assassiné. Cet évènement, qui inspirera COSTA-GAVRAS pour son film Z, contraint KARAMANLIS, discrédité, à s’exiler à Paris après avoir perdu les élections.

Une autre figure envahit la scène politique grecque : Georgios PAPANDREOU mais le 21 avril 1967, un coup d’État de l’armée vient interrompre tout processus démocratique. Le groupe d’officiers à l’origine du putsch est secrètement soutenu par la CIA ; il inaugure la « dictature des colonels » (1967-1974). Ce sont les étudiants qui déclenchent le processus de résistance à  la dictature, en 1973, par l’occupation de l’École polytechnique d’Athènes. La répression est brutale : les chars sont lancés à l’assaut de l’université, faisant 40 morts et une centaine de blessés.

La fin de la dictature est donc proche : elle s’effondre en 1974 sur l’île de CHYPRE, aux deux communautés antagoniques grecques et turques. Fin de partie, KARAMANLIS revient de son exil parisien.

Il en est de l’athlétisme grec comme de son histoire tourmentée.

Aux JO de BARCELONE 1992, à la surprise générale, Voula PATOULIDOU devient championne olympique du 100 mètres haies. C’est aussi le début en or en 1992 du toujours icône du sport grec, l’haltérophile Pyrros DIMAS qui a obtenu trois médailles d’or olympiques de 1992 à 2000.

Le champion olympique sur 200 mètres aux JO de Sydney 2000 s’appelle Kostas KENTERIS

https://www.youtube.com/watch?v=CnT9uXqJEvQ

Fort KENTERIS. En 2004 chez lui à Athènes, il est attendu par tout un peuple. Il en de même pour sa partenaire d’entraînement Ekaterini THANOU, vice-championne olympique du 100 mètres féminin. Mais les deux athlètes ne se présentent pas à un contrôle anti-dopage simulant un accident de moto. Ils seront suspendus tout comme Fani HALKIA, championne olympique du 400 mètres haies à Athènes. Fin de carrière. En 2011, KENTERIS et THANOU seront blanchis en appel faute de preuve.

La Grèce, berceau de la philosophie occidentale est un pays de paradoxes.

 

L’icône actuelle de l’athlétisme grec est une perchiste :  Ekaterini STEFANIDI, championne olympique à RIO 2016, championne du monde en titre. De quoi rehausser l’image de l’athlétisme grec.

https://www.youtube.com/watch?v=RV2_EQhUi5s

 

Mais la Grèce est éternelle à l’image du recordman mondial des 24 heures : Yiannis KOUROS (290 Km sur route établi en 1998) (record de France pour Alain PRUAL, 268 Km)

Un athlète entraîné court un 24 Heures à environ 50 % de sa VMA. La France fait partie des meilleures nations avec le Japon, la Russie et les Etats-Unis.

Les 24 Heures (tout comme les 100 Km) entrent dans la catégorie de l’Ultrafond sur route.

Côté féminin, La recordwoman mondiale est une japonaise : Mami KUDO (252 Km sur route) (record de France pour Anne-Cécile FONTAINE, 223 Km)

En suivant, 1 heure de la vie de Yiannis.  Très sympathique au demeurant. Il est né le 13 février 1956 à Tripolis en Grèce. D’origine grecque il est  aujourd’hui naturalisé  australien.

Le reportage (Yiannis parle grec) a en sous-titre la traduction en Anglais (facile à comprendre).

https://www.youtube.com/watch?v=BgSwIHvlfYM

Il est le digne successeur de PHIDIPPPIDES qui parcourut 240 Km (en 490 avant JC) pour prévenir les spartiates que les perses avaient débarqué dans la ville de Marathon. La Grèce, le pays qui a inventé le marathon.

La distance du marathon moderne est donc à peu près celle qui sépare Marathon d’Athènes (40 km). Elle est parcourue pour les premiers JO modernes en 1896 à Athènes donc. Le vainqueur : un berger grec Spyridon LOUIS, chez lui,  en 2 H 58 mn 50 s. Avant son titre, il aidait son père au transport de l’eau. Après son titre, il a obtenu le monopole de l’approvisionnement en eau de la capitale grecque. En 1936, aux JO de BERLIN, il remet au chancelier Hitler un rameau d’olivier venu d’Olympe. Quelques mois plus tard, la Grèce est envahie par les armées allemandes.

Icône drapeau grèce à télécharger gratuitement

La croix symbolise la foi chrétienne et la victoire sur l’occupant.

Les neuf bandes horizontales seraient le rappel des neuf syllabes qui constituent la devise grecque «  la liberté ou la mort », slogan pour la lutte pour l’indépendance de 1821. Les cinq bandes bleues pourraient représenter les cinq mers qui entourent la Grèce : la mer Ionienne, la mer Méditerranée, la mer de Crète, la mer Egée et la mer de Thrace. Les bandes blanches, elles, rappelleraient les fustanelles  blanches des combattants.

Cuba

Cette semaine, comme il fait froid, je vous transporte dans l’île de CUBA.

CUBA , pays de 12 millions d’habitants sur 110 000 km2, est  connu pour la vitesse de ses sprinteurs et coureurs de demi-fond et aussi le punch de ses lanceuses. La Jamaïque n’est pas loin, au sud de Cuba, et l’athlétisme y est une respiration, un mode de vie.

 

Notre ami s’appelle Alberto JUANTORENA, premier athlète et le seul encore à l’heure actuelle qui ait réussi l’exploit de remporter au cours des mêmes jeux olympiques, ceux de Montréal en 1976, les médailles d’or du 400 mètres et du 800 mètres.

 

http://www.youtube.com/watch?v=WddUT4awBy8

 

Doté d’une fantastique foulée de 2 mètres 70, JUANTORENA surnommé « El caballo, le cheval » s’adjuge le 800 mètres en 1 minutes 43 secondes 50, établissant un nouveau record du monde, devant le belge Ivo VAN DAMME et le favori l’américain Rick WOHLHUTER. Le cubain vient de transformer une course de demi-fond en une course de vitesse, écoeurant ses adversaires par un premier 400 mètres bouclé en 50 secondes. Etonnant

 

JUANTORENA a toujours associé ses exploits au triomphe de la révolution cubaine de 1959 et de son leader Fidel CASTRO. Il y a toujours eu pour les sportifs cubains cette fidélité au régime castriste. Le sportif a toujours symbolisé ici la construction de l’homme nouveau.

Sur 400 mètres, JUANTORENA s’impose au galop devant les deux américains Fred NEWHOUSE et Herman FRAZIER. Il renoue avec la tradition du sprinter cubain Enrique FIGUEROLA, médaille d’argent sur 100 mètres aux jeux de Tokyo 1964.

Ces courses vont donc faire l’Histoire…

Alberto JUANTORENA est né le 31 décembre 1950 à Santiago de Cuba. Il débuta par le basket-ball mais repéré par un entraîneur polonais Zigmund ZABIERZOWSKI, ancien coureur de 400 mètres, il s’orienta vers l’athlétisme. Etudiant en économie, il est devenu à la suite de sa carrière président de la fédération cubaine d’athlétisme. Il a toujours associé ses exploits au triomphe de la révolution cubaine de 1959 et de son leader Fidel CASTRO.

Evoquer JUANTORENA c’est aussi avoir en mémoire le britannique Sébastien COE qui a dominé le demi-fond pendant les années 1980. Il dépossède JUANTORENA de son record du monde du 800 mètres en 1979, le portera en 1981 à un temps de 1 minute 41 secondes 73, performance qui durera 16 ans avant qu’elle ne soit battue en 1997 par le danois d’origine kenyane Wilson KIPKETER.

Curieusement, Sébastien COE ne sera jamais champion olympique du 800 mètres mais il réalisera un doublé historique sur 1 500 mètres en 1980 et 1984.

L’actuel record du monde masculin du 800 mètres est la propriété depuis 2010 du kenyan Lekuta RUDISHA en 1 minute 41 secondes 01. La tchèque Jarmila KRATOCHVILOVA détient depuis 1983 le record du monde féminin en 1 minute 53 secondes 28.

 

A l’époque, le belge Ivo Van DAMME, double médaillé d’argent sur 800 et 1 500 mètres aux jeux de Montréal 1976 était considéré à 22 ans comme l’un des grands espoirs du demi-fond mondial. Mais le 29 décembre 1976, tandis qu’il remonte du sud de la France par l’autoroute, il se tue dans un accident de voiture.

 

CUBA possède actuellement en athlétisme un  record du monde prestigieux : le saut en hauteur.

Le toujours actuel détenteur du record du monde du saut en hauteur avec 2 mètres 45 s’appelle  Javier SOTOMAYOR. Javier SOTOMAYOR a établi cette performance en 1993 à Salamanque en Espagne. Il est né en 1967 à Limonar, petite ville de 25 000 habitants à une centaine de kilomètres à l’est de la capitale LA HAVANE. Ses parents sont des ouvriers employés dans les grandes plantations de canne à sucre. S’il est champion du monde à plusieurs reprises, il ne sera champion olympique qu’une seule fois, à Barcelone en 1992, et cela en raison des boycotts successifs de Cuba en 1984 et 1988. En 1999, il est déclaré positif à la cocaïne mais il sera toujours soutenu par Fidel CASTRO.

 

Jusqu’en 2012, sur 110 mètres haies, le record du monde était la propriété depuis 2008 de Dayron ROBLES en un temps de 12 secondes 87. Il a été champion olympique à Pékin. Sa confrontation avec l’idole de tout un peuple, le chinois Liu XIANG n’ayant pas eu lieu en raison de l’abandon sur blessure du chinois. Mais en 2012, l’américain Aries MERRITT est passé par là et a raflé la mise en s’emparant du record du monde en  12 s 80.

 

Il faut citer dans l’athlétisme cubain, le sauteur en longueur Ivan PEDROSO,  champion olympique à SYDNEY 2000, 4 fois champion du monde (GOTEBORG 1995, ATHENES 1997, SEVILLE 1999 et EDMONTON 2001). Fort.

 

Mais CUBA aux jeux olympiques et en athlétisme, c’est aussi et surtout des femmes : des lanceuses précisément comme Yarelis BARRIOS, médaille d’argent du lancer du disque à pékin ou Yipsi MORENO, médaille d’argent du lancer du marteau, toujours à Pékin, des sauteuses en longueur, des sprinteuses, sans oublier Ana Fidélia QUIROT, spécialiste du 800 mètres. QUIROT est médaillée de bronze aux jeux olympiques de  BARCELONE 1992  mais l’année suivante, elle connaît un terrible accident domestique dans l’explosion d’une cuisinière. Elle y est sérieusement blessée, au visage principalement, mais y perd surtout l’enfant qu’elle était en train de porter. Elle reviendra à la compétition plus forte en devenant double championne du monde du 800 mètres en 1995 et 1997, vice-championne olympique en 1996 à Atlanta.

 

Le sport cubain, c’est surtout le basket, le volley, la boxe mais aussi et surtout en termes de résultats l’athlétisme. Il y a toujours eu pour les sportifs cubains cette fidélité au régime castriste.

 

Fidel CASTRO a pris la tête d’une armée rebelle en 1956 et a renversé le dictateur Fulgencio BATISTA le 1er janvier 1959. CASTRO est décédé le 25 novembre 2016. Il a dirigé le pays d’une main de fer et depuis 2006, c’est son frère Raul qui assure l’essentiel du pouvoir.

CUBA, découverte en 1492 par Christophe COLOMB et signifiant « Place Centrale » existe toujours et dans notre imaginaire d’occidental, il n’y a pas que les cigares, le rhum et la musique fortement influencée par l’Afrique, en raison de l’apport d’une forte communauté originaire d’Afrique centrale depuis l’esclavage. Les noirs représentent actuellement 10 % de la population cubaine, les métis 25 %.

Il y a aussi et surtout une icône attaché à Cuba : Che GUEVARRA, ancien ministre de CASTRO, assassiné en 1967 dans la montagne bolivienne.

Et pourtant en 1965, alors que le révolutionnaire argentin est parti se battre dans un maquis au Congo, les manœuvres de Fidel Castro conduisent le parolier Carlos Puebla à écrire une chanson qui se soucie peu de savoir s’il est toujours vivant. Cette chanson est Hasta siempre (parfois appelé Hasta siempre Comandante)

« Ta main glorieuse et forte fait feu sur l’Histoire » dit la chanson.

 

Chacun connait cette superbe chanson cubaine qui rend hommage à Che GUEVARRA et dont le refrain dit : « Aqui se queda la clara/La entrañable transparencia/De tu querida presencia/Comandante Che Guevara » (« Ici demeure la claire/L’intime transparence/De ta chère présence/Commandant Che Guevara »).

https://www.youtube.com/watch?v=dr_g23qi9hg

 

Pour CASTRO, et déjà en 1965, GUEVARRA est plus utile en souvenir qu’en combattant. Il est important de consolider la révolution cubaine et d’assurer son pouvoir.

 

Actuellement, Cuba, Capitale La Havane, refait surface, un peu surface avec la renaissance du tourisme et du bâtiment malgré une bureaucratie tatillonne. L’union soviétique a disparu de la scène internationale, l’embargo américain a été levé grâce au président OBAMA mais près de 2 millions de cubains vivent à l’étranger, principalement à Miami, aux Etats-Unis. Raul CASTRO, 86 ans, a promis de laisser la présidence en avril 2018.

 

 

 

 

Un peu des îles, un peu de l’Amérique latine, on finit et on s’en va avec le groupe Calle13. Hasta luego.

https://www.youtube.com/watch?v=DkFJE8ZdeG8

 

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Le drapeau se compose de cinq bandes horizontales de largeurs égales, trois de couleur bleue (haut, centre et bas) alternant avec de bandes blanches; un triangle équilatéral rouge dont la base occupe tout le côté de la hampe  porte une étoile blanche à cinq branches en son centre.

Les bandes bleues se réfèrent aux trois anciennes divisions de l’île : le Centre, l’Occident et l’Orient. Les bandes blanches symbolisent la pureté de l’idéal d’indépendance. Le triangle symbolise la liberté, l’égalité et la fraternité, tandis que la couleur rouge représente le sang versé dans la lutte pour l’indépendance. L’étoile blanche, appelée La Estrella Solitaria éclaire le chemin vers la liberté comme dans le drapeau du Texas.