Les Tortues du Satuc

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L’Agérie : Hassiba BOULMERKA

Le 8 août 1992, à Barcelone, Hassiba BOULMERKA, 1m56, 52 kg,  est la première à apporter une médaille d’or au sport algérien. La course, le 1 500 mètres féminin,  fut d’une grande limpidité. Après avoir contrôlé le train des coureuses russes courant sous la bannière CEI (Communautés des Etats Indépendants), elle démarre sèchement dans le dernier virage et l’emporte facilement en 3 mn 55 s 30 devant russes et chinoises pourtant reines du demi-fond. L’Algérie, à l’époque en pleine crise, se remet à espérer.

Cette course va donc faire l’Histoire…

Hassiba BOULMERKA est née le 10 juillet 1968 à Constantine. Elle est d’origine modeste. Tout n’a pas été facile pour elle.
Son entraîneur de l’époque a dû convaincre la famille et particulièrement le père à la pratique sportive. Elle est douée pour la course à pied. Elle exerce un emploi de secrétaire-dactylographe et s’entraîne dur à la sortie du bureau. Elle quitte Constantine à regret pour Alger.
Elle est également double championne du monde du 1 500 m en 1991 à Tokyo et en 1995 à Goteborg.

Si elle devient un symbole pour le sport féminin algérien, elle est aussi la cible des extrémistes dans un pays où le fondamentalisme prend une grande importance.
Au début des années 1990, l’Algérie pays de 33 millions d’habitants, à majorité jeune est confronté à une grave crise politique. L’arabisation va faire oublier le parti unique.
Après plusieurs années de gestion autocratique des affaires de l’État, l’Algérie se lance à partir de l’année 1988, dans une expérience inédite de démocratisation, suite notamment aux Événements du 5 octobre 1988 dites émeutes de la faim. Cette ouverture s’accompagne en juin 1990 de l’entrée des islamistes du Front Islamiste du Salut (FIS) dans le champ politique, qui remportent des élections locales. Le FIS arrive également en tête du premier tour des élections législatives du 26 décembre 1991, avec 47 % des voix exprimées (le taux d’abstention étant de 41 %), ce qui provoque l’intervention de l’armée, qui interrompt le processus électoral au début de l’année 1992.
Mohamed BOUDIAF prend la tête du Haut Comité d’État, après 28 ans d’exil. Un des chefs historiques de la guerre d’Algérie et fondateur du parti du FLN souhaitait une Algérie démocratique tournée vers la modernité, il disait vouloir mettre fin à la corruption qui gangrenait l’État. Il sera assassiné après six mois à Annaba en plein discours, le 29 juin 1992.
A Barcelone, Hassiba BOULMERKA lui offrira son titre olympique. Hassiba, une femme en or.
L’Algérie connaîtra ensuite une vague de violence et de terrorisme qui durera une décennie et dont l’assassinat des moines français de Tibéhirine fin mars 1996 est un point culminant.
En 1998, année où sa mère décède, Hassiba BOULMERKA n’arrive plus à supporter l’entraînement. Fin de carrière. Début d’une carrière de femme d’affaires.
Retour sur les championnats du monde de Tokyo 1991 : BOULMERKA devient la première africaine à devenir championne du monde d’athlétisme. Le même jour, son compatriote Noureddine MORCELI remporte également son premier titre mondial, sur la même épreuve du 1 500 m
Aux jeux olympiques d’Atlanta 1996, sur l’épreuve reine du 1 500 mètres, MORCELI file vers un sacre olympique aidé en cela par la chute à 400 mètres de l’arrivée d’un  jeune marocain, un futur grand,  Hicham el GUERROUJ. Il l’emporte devant l’espagnol Fermin CACHO vainqueur chez lui à BARCELONE 1992

En 2000, à Sydney, fin de carrière pour MORCELI, dernier de sa demi-finale.
L’Algérie d’aujourd’hui compte 40 millions d’habitants sur une superficie de 2 380 000 km2 (soit 4 fois la France) mais dont 80 % forme le SAHARA. L’Algérie est un pays gazier. Depuis 1999, Abdelaziz BOUTEFLIKA est le toujours président de la république. Le football y est toujours roi et l’athlétisme de demi-fond, celui du 1 500 mètres, s’y perpétue, côté féminin avec la victoire de Nouria BENIDA à Sydney en 2000, côté masculin avec la victoire de Taoufik MAKHLOUFI, un peu à la surprise générale, à Londres en 2012.
4 ans après en 2016 à RIO, MAKHLOUFI remporte 2 médailles d’argent sur 800 et sur 1 500 mètres, faisant de lui l’athlète le plus titré du sport algérien.
Pour finir, un magnifique documentaire d’ARTHUS-BERTRAND et de Yazid TIZI sur l’Algérie vue du ciel.

Début du documentaire : « J’ai vu des centaines de pays mais il n’y a qu’un qui me touche en particulier : l’Algérie… »

Résultats : cross de Carmaux – Trail métropole de Toulouse – Marathon de la Rochelle

cross de Carmaux :
Dominique réalise dans la course des As (8 100 mètres) une belle performance : 37 mn 53 soit une 104 ème place dans une course de niveau international. Le SATUC vainqueur par équipe.

trail Métropole de Toulouse :
Héloise a participé au 15 km dans un bon temps de 1 H 34 mn 40 s, soit une belle 62 ème place en féminine

Marathon de la Rochelle :
Maud réalise une très belle performance : 3 H 52 mn 44 s, soit une course régulière à presque 11 km à l’heure.
Passage au semi en 1 H 55 mn.
83 ème féminine, la vainqueur le kenyane JEEPTOO en 2 H 30 mn.

Programme du 27 au 30 novembre 2017

Je vous fais parvenir le programme de la semaine du  27  au  30   novembre 2017.

Lundi :
19 H : stade de Faucher, RDV secrétariat
Footing + PPG

Mardi :
19 H : stade de Faucher, RDV secrétariat
Footing 20 mn
Circuit piste (ou cross)  : 3 fois 6 mn, récup 1 mn 30 à 2 mn

Jeudi :
19 H : stade de Faucher, RDV secrétariat
Footing 20 mn
Fractionné court : circuit escalier (équivalence de 12 x 400 m)

Le KENYA et sa course mythique le 3 000 mètres steeple.

Le 3000 mètres steeple fut codifié en 1954. Mais la chronique veut que le 3000 mètres steeple soit né un soir de l’automne 1850 à la suite d’un pari lancé par quelques étudiants d’Oxford.

Cette épreuve comprend 35 obstacles à franchir, espacés d’environ 80 mètres : 28 barrières hautes de 91 centimètres et 7 barrières-rivières larges de 3 m 66 et profondes de 76 centimètres.

Le 3000 mètres steeple est une course refuge pour les tâcherons de la cendrée. Les Kenyans vont lui apporter l’excellence.

Les kenyans touchent à peine l’eau au sortir de la rivière et sautent les haies et parfois la rivière sans toucher l’obstacle

Les kenyans ont exercé une domination olympique totale sur le 3000 mètres steeple depuis 1968.

Ils vont investir totalement le steeple grâce à une cohorte de coureurs de grande classe.

 

Mais la pression africaine s’accentue à partir de 1976 avec Henry RONO, quadruple recordman du monde et surtout à partir de 1984, à Los Angeles. Julius KORIR l’emporte et devient ainsi le 3ième kenyan champion olympique après Amos BIWOTT en 1968 et Kip KEINO en 1972, le grand KEINO, qui avait ouvert la voie au Kenya en remportant le 1 500 mètres légendaire de Mexico.

En 1984, le français Joseph MAHMOUD enlève une méritante 2ième place derrière KORIR

 

En 1991 c’est la révélation de l’immense talent de Moses KIPTANUI qui devient champion du monde à Tokyo. Il a à peine 20 ans et court régulièrement en moins de 8 mn 10.

Il sera le premier homme sous la limite des 8 mn au steeple : 7 mn 59 s 18

Mais il ne sera jamais champion olympique. Il sera malheureusement l’un de ces merveilleux et trop nombreux athlètes maudits aux jeux olympiques.

 

Et la liste qui suit est loin d’être exhaustive : Matthew BIRIR, Joseph KETER et Reuben KOSGEI

Le record du monde est actuellement la propriété du quatari d’origine kenyanne Saif Saaeed SHAHEEN en 7 min 53 s 63, réalisé le 3 septembre 2004 à Bruxelles. Le 16 août 2002, le marocain Brahim BOULAMI avait couru la distance en 7 min 53 s 17, mais le record ne fut jamais homologué à cause d’un cas positif à l’EPO.

Lors de la finale des championnats du monde de Paris St Denis en 2003, on a assisté à une lutte fratricide entre Said SHAHEEN fraichement naturalisé quatari, et son frère, qui lui, avait toujours la nationalité kenyane. C’est certainement la plus belle course de 3000m steeple, une vraie course « à la Kenyane », c’est à dire avec une succession de changement de rythme.

Said SHAHEEN n’arrêtait pas de mettre des accélérations de folie pour lâcher son frère kenyan, mais ce dernier ne voulait rien lâcher, Said SHAHEEN courait toujours avec l’attitude hyper provocatrice du coq, le buste bien droit. Ce fut un grand moment

Cette course va donc faire l’Histoire…

 

https://www.youtube.com/watch?v=ca5zZGBdJw8

 

En trois décennies, le Kenya s’est octroyé sur le steeple 13 médailles olympiques dont 6 en or ainsi que 5 titres de champions de monde.

Et pourtant, en 1964, quand le Kenya indépendant envoie sa première équipe aux jeux de Tokyo où

Wilson KIPRUGUT remporte le bronze sur 800 mètres et que Kip KEINO finit 5ème du 5000 mètres, c’est à peine si le demi-fond mondial les remarque.

 

La plupart des champions kenyans vient de l’ethnie kalenjin qui représente 10 % seulement de la population du Kenya. Le pays Kalenjin, c’est la province de la Rift Valley et ses alentours, avec sa cathédrale de l’athlétisme kenyan, le stade kipchoge Keino d’Eldoret, au nord de Nairobi, la capitale. Les petites villes sont des bourgs agricoles.

 

Mais si l’on regarde de plus près, la supériorité kenyane surprend encore plus. Sur les 56 kenyans qui figurent en 2008 dans la liste des 100 meilleurs marathoniens  au monde, 90 % d’entre eux viennent de l’ethnie Kalenjiin qui ne représente pourtant que 10 % de la population kenyane c’est-à-dire 3 millions d’habitants sur une superficie de 30 000 km, soit 4 départements français.

 

Autre indice : Lors des championnats du monde ou jeux olympiques, la délégation kenyane finit deuxième ou troisième au classement général des médailles, derrière les Etats-Unis, alors que ses athlètes n’ont participé qu’aux épreuves de course de moyenne et de longue distance.

 

L’Athlétisme africain est dominé par le Kenya, l’Ethiopie et à un degré moindre le Maroc.

 

Plongée à Iten, le haut lieu de l’athlétisme kenyan :

En compagnie d’un missionnaire irlandais, qui a formé de nombreux champions olympiques :

https://www.youtube.com/watch?v=W2i2pVUzCZo

et en compagnie de bob TAHRI, le champion français, qui a fait de ses entrainements à Iten la clé de ses succès sur piste :

https://www.youtube.com/watch?v=nIqs-2777_Q

 

Ici, les jeunes n’ont rien d’autre à faire que de courir : généralement des séries de 20 fois 1000 m en 2 mn 40 et 45 secondes de récupération sans oublier le footing du matin, 30 km de brousse.

Ils intègrent des camps d’entraînements nombreux maintenant. A l’école, les instituteurs enseignent l’athlétisme.

Les Kenyans ont l’endurance de souffrir et l’espoir de réussite. On les retrouve sur l’ensemble des marathons internationaux. Il s’agit d’une nation jeune. L’avenir leur appartient et les grands anciens

n’ont qu’à bien se tenir…

Leur marque de fabrique : l’accélération, la surprise. Contrairement aux coureurs éthiopiens, la discipline n’est pas leur fort, l’individualisme les caractérise. La plupart des champions kenyans s’entraînent dans les universités américaines. La plupart des marathons les plus prestigieux (Londres, Paris, Chicago, Rotterdam, Berlin, New York) ont subi la vague kenyane et cela depuis le milieu des années 1990. Tout kenyan rêve de devenir coureur professionnel.

 

Le Kenya est un pays grand comme la France, 40 millions d’habitants, Nairobi est la capitale, mais la pandémie de SIDA demeure la plus grande menace pour l’état de santé des kenyans.

 

Néanmoins, malgré sa reconnaissance par la course à pied, le Kenya est un des pays africains les plus corrompus. Le taux de chômage est élevé et 50 % de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté. Les luttes entre ethnies sont larvées et au niveau de l’exécutif, il y a un peu de la Côte d’ivoire malgré le multipartisme. Comme le disent les anciens coureurs devenus riches : Quand tu es pauvre, tu restes pauvre sauf si tu cours….la révolution attendra.

 

 

Résultats : 5 et 10 km de Portet

 

5 km :

Belle performance de Chloé dans la perspective des cross : 21 mn 58 (9ème féminine)

Les habitués des 24 heures de Portet étaient sur le 5 km  pour travailler la vitesse de base : Christine réalise en V2 F 27 mn 25 à la sortie d’une blessure, Christian en V3H (27 mn 26)

10 km :

Antoine termine à une belle 10ème place : 33 mn 40 s, à une dizaine de secondes de la 5ème place.

Guillaume réalise 40 mn 32 et Sébastien 40 mn 58. De bon augure pour les cross. Il faudra franchir la barre psychologique des 40 mn.

Belles performances de Pierre en 52 mn 59 (à la sortie d’une blessure) et de  Elina en 54 mn 05 (au sortir d’un bon semi-marathon).

programme du 20 au 23 novembre 2017

Lundi :

19 H : stade de Faucher, RDV secrétariat

Footing + PPG

 

Mardi :

19 H : stade de Faucher, RDV secrétariat

Footing 20 mn

Circuit cross (3, 2 et 1 km).

Concernant la piste : 4 fois 1 000

 

 

Jeudi :

19 H : stade de Faucher, RDV secrétariat

Footing 20 mn

Fractionné court : relais par équipe de 2 et de même niveau

200/300/400/500/400/300/200

Les coureurs éthiopiens : BEKELE et BIKILA

Kenenisa BEKELE est le toujours actuel recordman du monde  du 5 000 m (12 min 37 s 35) et du 10 000 m (26 min 17 s 53). Comme quoi, le cross est bien la meilleure école pour progresser sur la piste et sur route, le printemps venant. On dira que le cross est une des disciplines les plus difficiles.

BEKELE devient le sixième athlète à réussir le doublé 5 000 et 10 000 lors de Jeux olympiques  de Pékin 2008 après  Hannes KOLEHMAINEN (1912), Emil ZATOPECK (1952) Lasse VIREN (1972 et 1976), Volodymyr KUTS (1956)  Miruts YIFTER (1980). Suivra ensuite Mohamed FARAH (Londres 2012 et Rio 2016) l’incontournable Mo FARAH

Pourtant rien n’a été facile pour lui. Le 4 janvier 2005, lors d’un camp d’entrainement près d’Addis-Abeba, Kenenisa BEKELE effectue un footing en compagnie de sa fiancée. Cette dernière s’effondre  et décède d’un arrêt cardiaque dans la voiture sur la route de l’hôpital. BEKELE fait le deuil en s’entraînant encore plus.

Le 6 avril 2014, après avoir tout gagné,  il est monté sur le marathon en participant au marathon de PARIS qu’il remporte en 2 heures, 5 minutes et 3 secondes, nouveau record de l’épreuve.

Aujourd’hui, L’Ethiopie est à la recherche de son nouvel empereur. BEKELE a succédé au grand   Hailé GEBRESELASSIE, Miruts YIFTER, Mamo WOLDE (vainqueur du marathon de Mexico 1968) dans la galerie des portraits ou des légendes.

 

Néanmoins, s’il existe une référence pour tous les éthiopiens, c’est bien BIKILA, vainqueur du marathon de Rome 1960, premier coureur originaire d’Afrique noire à  remporter un marathon olympique

Au 30ième kilomètre de marathon romain, cet éthiopien, inconnu au moment du départ, courant pieds nus, portant le dossard numéro 11 sur un maillot vert olive, est toujours sur les talons du vaillant marocain Ben Abde RHADI. Mieux même, sur la fin, il passe en tête et lâche le marocain en réalisant un temps incroyable : 2 H 15 mn 16 soit 8 minutes de mieux que le record de l’époque détenu par la légende Emil ZATOPECK.

On apprend qu’il se nomme Abebe BIKILA, qu’il est âgé de 28 ans et qu’il est sergent de la garde du négus après avoir été berger. Il est  marié, 4 enfants, 1 m 75, 55 kg, court seulement depuis 3 ans et a été découvert par un entraîneur suédois.

Pour en revenir à cet entraîneur du nom de Onni NISKANEN, c’est en 1959 alors qu’il résidait en Ethiopie qu’il repéra BIKILA et devint son entraîneur. Tout en étant responsable de la croix rouge suédoise, NISKANEN avait comme passion la course à pied. Il n’avait pas son pareil pour flairer le talent d’un coureur : BIKILA, un joyau à l’état brut. Il s’agissait d’un coureur exceptionnel. Il n’était jamais fatigué et éprouvait rarement le besoin de boire un verre d’eau après une séance d’entraînement…Et pourtant, les entraînements avaient lieu en altitude.

La légende était en marche : l’homme capable de courir du lever au coucher du soleil.

A Rome, BIKILA a déclenché son attaque au 41ième kilomètre, en légère pente, au niveau de l’arc de Constantin et gagne son premier marathon, sous l’arc de Triomphe, là même où 25 ans auparavant MUSSOLINI lançait ses troupes à l’assaut de l’Ethiopie.

Cette course va donc faire l’Histoire…

Après la découverte surprise du phénomène BIKILA lors des jeux Olympiques de Rome, il paraît logique de le mettre favori lors de jeux olympiques de Tokyo en 1964.

Pourtant, certains évènements ne plaident pas en sa faveur. A la suite d’une révolte de palais fomentée par le fils du Négus, le sergent-major BIKILA est jeté au cachot pendant plusieurs mois. Il y serait mort si la clémence impériale, qui lui avait déjà évité la corde, n’avait fini par lui rendre raison. Dans ce lamentable complot, obéissant sans discernement, il n’avait été effectivement qu’un jouet. Ensuite, 35 jours avant le départ du marathon, il fut opéré d’une appendicite et resta dix jours sans entraînement.

Quoi qu’il en soit, BIKILA a beaucoup changé entre les 2 marathons olympiques. Il a d’abord appris à lire et à écrire, et puis maintenant il court avec des chaussures.

Ce coup du sort ne le décourage pas. Cinq semaines plus tard, il remporte son second marathon olympique en 2 H 12 mn 11 distançant l’anglais Basil HEATLEY de plus de 4 minutes, ce dernier doublant à quelques mètres de l’arrivée le japonais Kokichi TSUBURAYA qui ne se remettra jamais de cette mésaventure, allant jusqu’à se donner la mort en janvier 1968.

En 1968, à Mexico, à 36 ans, BIKILA tente un impossible triplé mais il ne peut terminer l’épreuve remportée très largement par son compatriote Mamo WOLDE.

Quelque mois plus tard, il est relevé inanimé, au bord d’une route poussiéreuse, près d’Adis-Abeba. Sa voiture s’est retournée. BIKILA est transféré en Grande-Bretagne sur l’ordre d’Hailé SELASSIE, le négus. On tente de lui cacher, pour un temps, le terrible diagnostic : fracture de la colonne vertébrale. L’homme qui pouvait courir 50 km sans fatigue, sans être essoufflé, ne pourra plus marcher. Il meurt le 25 octobre 1973 d’une hémorragie cérébrale. Il avait 41 ans.

Les victoires olympiques de BIKILA ont plus fait pour son pays l’Ethiopie et pour l’Afrique des hauts plateaux que bien des événements historiques récents.

 

 

Mais si on aime l’Ethiopie, pays de la Corne de l’Afrique, 85 millions d’habitants sur un territoire 2 fois grand comme la France, ses petits coureurs verts à l’accélération brutale, ses jeunes filles qui gagnent toutes les compétitions mondiales sur 5 000 et 10 000, sa capitale Addis-Abeda située à 2 500 mètres d’altitude, on ne peut oublier la mémoire obscure de la tragédie éthiopienne.

En 1974, une junte militaire se réclamant du marxisme a renversé le négus Hailé Sélassie. Les éthiopiens y ont vu un espoir d’évolution radicale de l’Afrique et la fin du féodalisme, la mise en échec de l’impérialisme, comme on disait si bien en Europe. Mais on y découvre aussi la réalité d’une terreur  qui brise des idéaux. Cette période militaire s’achèvera en 1991.

Entre temps, la famine de 1984 aura sévi mais nous nous sommes tous mobilisés pour l’Ethiopie à travers la chanson-culte de 1985.

De plus, l’Ethiopie, sans accès à la mer,  est aujourd’hui presque toujours en guerre depuis que l’Erythrée, une ancienne province,  a fait sécession et est devenue indépendante en 1993 sans oublier les guerres de factions à l’intérieur du pays.

 

Et pour finir, rien de mieux que ce Reggae éthiopien, tout droit sorti des entrailles d’Addis-Abeba.

http://www.youtube.com/watch?v=bLg4j4gMzqA

Quelque chose qui vous donne de l’énergie. East Africa is the most beautifull part of Africa…

 

 

Résultat : Cross de Cugnaux

Cross long Hommes 7,1 km :

Un tir groupé et une course dans le course :

Guillaume :  20 ème en 28 mn 41

Sébastien : 21 ème en 28 mn 48

Clément : 22 ème en 29 mn

Olivier : 30 ème en 31 mn 58

Gilles : 32 ème en 34 mn 11

 

Cross long Femmes 5.3 km :

Chloé réalise une belle performance dans une course relevée : 8ème en 22 mn 41 s

La 1ère place pour l’italienne Fédérica de l’athlé 632 en 19 mn 39 et 4ème place pour Myriam CHARTREL en 20 mn 43 s.

 

Sans oublier en Poussines Maïna pour sa première course au SATUC.

Résultat : Trail du Pastel

Trail nocturne (14 km)

Héloïse réalise 1 H 47 mn 32 s. C’est très bien Héloïse.

 

Trail nocturne (22 km) :

Floréal réalise 2 H 16 mn 32 s à une belle 79 ème place. Bonne école comme les cross pour l’endurance du  steeple.

 

Trail de jour (18 km)

Stéphane réalise 1 H 54 mn 3 s, soit une très belle 54 ème place au scratch. Cela revient bien. De bon augure pour les cross.

 

Trail de jour (22 km)

Maud, dans le cadre de sa préparation pour le marathon de la Rochelle, finit à la 5ème place en senior féminine : très belle 109 ème place au scratch en 2 H 16 mn 02 s. Et en plus sans doute en gestion pour faire une performance à la Rochelle dans 15 jours.

 

Trail extrême (44 km soit 22 km de jour et 22 km de nuit)

Bravo à Dominique qui finit 46ème au scratch en 4 H 33 mn 45 s. Il termine 2ème de sa catégorie en V3, alors que le 1er jour, il virait en tête de sa catégorie. 2ème à 5 mn du 1er qui finit 40 ème au classement général.

Le vainqueur est Benjamin BELLAMY en 3 H 01 mn 32 s.

Point d’information sur les cross (et 2 courses 10 km)

Cross de Novembre et décembre 2017 : Préparation aux championnats FFA de 2018 (voir ci-dessous)

Dimanche 19 novembre 2017 : Montauban et 10 km Boucle du Confluent

Dimanche 26 novembre 2017 : Carmaux et trail Métropole de Toulouse

Dimanche 3 décembre 2017 : cross de Muret

Dimanche 10 décembre 2017 : 10 km Ronde de Ramonville

Dimanche 17 décembre 2017 : cross de Blagnac

Je conseille les cross de Muret et Blagnac comme cross de préparation.

Cross FFA

Il y a le championnat départemental Haute Garonne le 7 janvier 2018 à Colomiers.

Ensuite, il y les championnats dits régionaux : de zone puis ensuite de l’ensemble de la Région.

Le championnat départemental est déconnecté des championnats régionaux.